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Association Citoyenne de Saint-Pierre, Ile de La Réunion
Des habitants de St-Pierre et de l'île de La Réunion, qui s'expriment. Exceptionnel à La Réunion, une association environnementale libre et indépendante (non subventionnée ni liée à quiconque !)

OUI à la Réunion, patrimoine mondial UNESCO. MERCI à toutes et tous qui par leur courageuse et historique mobilisation ont permis la REINTEGRATION de la Plaine des Sables dans le BIEN à classer et veillent à sa préservation. VIGILANCE ! THANK YOU. Merci de nous aider par votre adhésion. VIDEOS : www.youtube.com/channel/UC3-iNdvmvK-bWlMnbYiG4jw et http://www.dailymotion.com/ACSP

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Un projet de Plan National d'Actions (PNA Geckos) contestable.

L'AVIS défavorable de l'ACSP-REUNION et de l'ACPEGES.

Une consultation publique est ouverte du lundi 7 octobre 2019 au dimanche 17 novembre 2019 relative au projet d’un nouveau Plan national d’actions (PNA) (210 pages) en faveur des « Geckos verts de La Réunion. Ceci concerne deux espèces endémiques de La Réunion, le Gecko vert de Manapany, Phelsuma inexpectata, qui a déjà fait l’objet d’un PNA de 2012 à 2017, et le Gecko vert de Bourbon, Phelsuma borbonica.

Ces geckos sont parmi les derniers reptiles indigènes de l’île de La Réunion. Leur répartition contemporaine témoigne de leur régression.

Site de téléchargement du PNA :

http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-plan-national-d-actions-en-faveur-des-a2038.html?id_rubrique=2

Le site de la consultation publique ne permet pas d'enregistrer un vrai AVIS ARGUMENTE ... Le texte ne peut être enregistré s'il dépasse 20000 caractères. ANORMAL !
Aussi, notre avis est mis en ligne sur notre site internet où chacun peut le consulter librement. Nous avons envoyé copie à la Sous-préfecture de Saint-Pierre-REUNION le 16 novembre 2019 pour transmission, et mis un commentaire sur le site de la consultation, site qui n'a pas publié notre commentaire indiquant le lien pour consulter notre avis mais qui a publié uniquement les commentaires (au nombre de 10, individuels) allant dans le sens du poil pour ce PNA ... Cela s'appelle comment ce genre de pratique ?

 

Il est indiqué que 27 actions sont prévues dans ce projet de Plan national d’actions qui visent une mobilisation collective des acteurs concernés, les objectifs globaux mis en avant étant de : protéger/sécuriser les sites qui ne le sont et qui peuvent l’être, restaurer/réhabiliter les habitats naturels qui peuvent l’être, maintenir et favoriser les populations dans les espaces naturels, les milieux urbanisés et agricoles, assurer l’amélioration des connaissances ayant un effet sur leur conservation. Soit 5 actions d’études, 17 actions de protection, 1 action de communication et 4 actions intégrant la protection, l’étude et la communication.

 

La durée de déploiement de ce PNA est prévue pour s’étaler sur dix ans, de 2020 à 2029.

 

AVIS de l'Association Citoyenne de Saint-Pierre-REUNION et de l’Association ACPEGES, associations environnementales totalement indépendantes de l’Etat et des Collectivités locales.

Nous exposons à nouveau de manière transparente et claire notre avis, relatif à ce sujet que nous suivons depuis des années. L’ACSP-REUNION a d’ailleurs contribué à la diffusion de la connaissance et de fait à la sensibilisation sur ces geckos par les images, articles et conférences réalisées par Nicole Crestey et Gaëtan Hoarau, respectivement vice-présidente et président de l’ACSP-REUNION.

 

Pour comprendre au mieux nos remarques, voici en préalable les liens d’articles/images relatifs à notre intérêt pour la préservation de nos geckos endémiques et la diffusion dans le grand public de nos découvertes.

2010

http://citoyennedestpierre.viabloga.com/news/magnifique-phelsuma-inexpectata-gecko-vert

2012

http://citoyennedestpierre.viabloga.com/news/phelsuma-inexpectata-gecko-vert-de-manapany

http://citoyennedestpierre.viabloga.com/news/phelsuma-inexpectata-gecko-vert-de-manapany-2

http://citoyennedestpierre.viabloga.com/news/phelsuma-borbonica-lezards-verts-des-hauts

Photos :

https://www.flickr.com/photos/outofreunionisland/albums/72157632338705664

https://www.flickr.com/photos/outofreunionisland/albums/72157632334777829

https://www.flickr.com/photos/outofreunionisland/albums/72157632334736577


1. La de ce nouveau PNA affiche les mêmes rédacteurs que celui de 2012
, et le suivi est effectué par la même personne en poste à la DEAL dans le service Eau et Biodiversité.

L’ACSP-REUNION estime que ce PNA perd ainsi de sa crédibilité.

Nous expliquons pourquoi.

 

a. Alors que ce projet est censé agir en faveur d’espèces protégées par arrêté ministériel, nous constatons la présence dans cette équipe de 2 personnes qui étaient membres du CRSPN de La Réunion, qui le 22 juin 2017, a osé prononcer un avis favorable à un projet de dérogation à une interdiction prévue à l’article L. 411-2 du code de l’environnement portant sur les espèces protégées, relative au Circus maillardi, (Busard de Maillard) communément appelé « papangue », pourtant seul rapace endémique de La Réunion et  espèce en danger (UICN) !

En effet, l’Etat souhaitait donc fournir 2 individus de Circus maillardi (pourtant protégés par arrêté ministériel) à une entreprise privée (l’EIRL Bernard Gougache), sous prétexte de procéder à la aux scolaires pour des opérations de sensibilisation dans les écoles !

http://citoyennedestpierre.viabloga.com/news/urgence-reagir-pour-faire-respecter-les-papangues

Il n’y a jamais de communiqué officiel, suite à cette consultation, et nous avons appris de manière indirecte que les services locaux de l’Etat avaient renoncé à cette dérogation. Il nous a fallu intervenir et argumenter directement au Centre du Patrimoine mondial de l’UNESCO pour obtenir le respect de notre rapace endémique qui n’est pas un animal de cirque ni de zoo.

 

b. Où est la déontologie ?

Lorsqu’un rédacteur de ce PNA et un membre du Comité de suivi, se mettent en avant en déposant une publication sur le comportement du Phelsuma inexpectata, en omettant soigneusement de mentionner que ce qu’ils présentent comme découverte, l’a été aussi par d’autres !

En effet, dès mai 2012, l’ACSP-REUNION met dans le domaine public, images, articles, et ensuite lors de conférences, le comportement de vol de pollen des abeilles par le gecko de Manapany. Nous avons de plus indiqué que le Phelsuma inexpectata est bien plus apte à distinguer les abeilles, des syrphidés, syrphidés qu’il consomme. Le nouveau PNA page 57 réitère l’affirmation non étayée du PNA 2012 page 18 selon laquelle le gecko de Manapany consommerait largement les abeilles … (!) ce qui pourrait inciter certains apiculteurs à éradiquer ce phelsuma ! Alors que nous nous avons constaté et mis en évidence par l’image qu’il ne dévore pas les abeilles mais leur vole les pelotes de pollen !

 

Notre image incontestable et incontestée a été présentée au public et mise à disposition d’étudiants de Master : https://www.flickr.com/photos/outofreunionisland/8306414873/in/album-72157632338705664/

 

Ces 2 personnes (1 membre du comité de suivi et 1 rédacteur) vont pourtant occulter totalement ces faits, dans leur publication

reçue le 12 février 2013 par le Journal of Tropical Ecology, et intitulée « Kleptoparasitism in the endemic gecko Phelsuma inexpectata: pollen theft from foraging honeybees on Réunion. »

Et dans le projet de ce nouveau PNA, ils réitèrent pages 57 et page 99 leur occultation de la découverte de G. Hoarau et N. Crestey, osant même citer « Ferrier & Nany », 2 étudiants de Master2 de l’Université de La Réunion qui ont bénéficié des images de G. Hoarau !  

Il y a là une malhonnêteté intellectuelle renouvelée.

Nous pouvons comprendre le désir de publication, mais ce genre de pratique n’est pas acceptable de personnes se prétendant scientifiques, et au final, dessert la cause de la protection par une perte réelle de crédibilité.

 

Ce PNA n’est donc pas digne de confiance.

 

2. Ce PNA de 210 pages, qui demande à minima 3,4 M€ n’est même pas présenté au public pour une concertation préalable.

Nous nous opposons à ce genre de procédé, indigne d’un système qui ose se dire démocratique, et ne pouvons valider ce PNA.

Il suffira de constater à l’échelle de l’Ile de La Réunion, la participation populaire à cette consultation …

Mais nous le savons par expérience, à La Réunion, il n’y a le plus souvent aucun compte-rendu de la DEAL rendu public, c’est un simulacre de démocratie.

 

3. Etude du projet de PNA, nos remarques et nos prises de position.

 

Le gecko vert de Manapany (Phelsuma inexpectata) n’est toujours pas officiellement protégé.

En effet, dans l'arrêté préfectoral du 17 février 1989 et sa version consolidée de novembre 2019, article 2 (https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000327123), c'est toujours Phelsuma ornata (le gecko vert orné de l’Ile Maurice) qui est protégé. Le nouveau projet de PNA justifie cela par des problèmes de taxonomie ...

Le précédent PNA n'a rien changé. Le manque de sérieux est manifeste. Cette rectification est à notre sens, prioritaire. 

 

Page 52 : "La tendance évolutive de l'aire de répartitiondu gecko vert de Manapany  est globalement négative malgré les efforts de conservation mis en oeuvre ces dernières années. "

Comment peut-on faire à nouveau confiance à ceux qui sont censés protéger ce gecko depuis plus de 10 ans, avec des financements publics, pour un résultat pareil ?

 

Page 72,  la translocation est déjà mentionnée.

Page 74, beaucoup de « possible, « probable », quasiment pas de certitudes, on se demande à quoi ont servi les financements publics précédents !

Pages 76 et 77, il est mentionné des « actions de lutte », mais le résultat est un échec complet. Qui était en charge de ces actions de lutte ? Quelle crédibilité a cet acteur dans ce nouveau PNA ?

Page 77 : « plusieurs populations de P. laticauda ont été détectées au sein des populations de gecko vert de Manapany : il existe actuellement cinq zones de sympatrie directe entre les deux espèces, deux sur la commune de Petite-Ile et trois à Saint-Joseph. »

Aucune étude comportementale n’aurait donc été réalisée ? Rien n’est indiqué, ce qui ne fait pas très sérieux car cela est fondamental.

Page 80, « l’ONF utilise le glyphosate et le Triclopyr » … « Les geckos verts peuvent être empoisonnés par ces produits s'ils sont pulvérisés ou badigeonnés sur leurs arbres supports. »

Et dire que l’ONF fait partie du Comité de suivi de ce PNA !

Page 80, de la même façon, l’importation animale avec risque sanitaire n’entraîne de la part des rédacteurs aucune réaction …

 

Page 88, les geckos sont envisagés sous un aspect éco-tourisme. Cela existe déjà à Manapany. Cela est possible, mais à condition que ces geckos soient accessibles librement et gratuitement à toute la population Réunionnaise.

L’Education à la Nature doit s’effectuer par l’observation en milieu naturel, et non être sous cloche, par dérogations, ou en milieu artificiel payant. L’appropriation culturelle est une condition de respect durable.

 

Le précédent PNA de 2012 pour 5 ans, à près de 2 millions d’euros, conduit à beaucoup de questionnements.

Pourquoi, le point prioritaire, celui des menaces par des espèces exotiques invasives, a été aussi peu pris en compte, pour ne pas dire délaissé ? Nicole Crestey a réalisé un signalement au GEIR de la DEAL, il lui a été répondu que la situation était désespérée et qu’il n’y avait plus rien à faire.

Pourquoi donc avoir laissé la menace se développer pour ensuite prétendre tenter de sauver les geckos endémiques ? Est-ce une stratégie pour bénéficier en permanence de financements, la question peut raisonnablement être posée.

Les résultats concrets sont bien minces, et il y a un manque manifeste de suivi.

Page 96, on comprend mieux. On privilégie par exemple « la translocation » avec dérogation … cela donne l’illusion d’une action valorisante pouvant susciter des financements, mais l’échec est cuisant avec un « taux de survie apparente de 24% » !

Ce qui frappe, c’est une absence totale de contrôle indépendant des processus dérogatoires et de l’évaluation, ce qui est anormal. Cet échec met en évidence une très mauvaise évaluation des risques, et ce, malgré les avis favorables des autorités environnementales locales. On ne peut être décemment juge et partie ! Perte encore de crédibilité.

 

Page 97, Point 1.8.2.1 Plan Régional de Lutte contre les geckos invasifs ? La belle affaire lorsque l’on sait que Phelsuma laticauda n’a cessé d’étendre son territoire. Page 102, entre 2014 et 2018, plus de 200 spécimen de Phelsuma laticauda auraient été détruits par NOI, ce qui fut donc très insuffisant. Page 104, « l'échelle des actions de contrôle est largement insuffisante pour pouvoir enrayer les invasions. »

Pourtant cela devait être une priorité.

 

Page 103, encore la translocation. Avec échec au Cap de l’Abri !

Page 105, en 2019, on en est encore à s’interroger sur les effets d’une compétition

 

Page 107, on estime utile d’acquérir des données du public, des naturalistes, mais il n’y a aucun retour d’informations puisque les données sont « identifiés comme sensibles. Elles font donc l'objet d'une diffusion restreinte pour le grand public (Laurent et al., 2018). »

Echange à sens unique, incorrect.

 

Besoins et enjeux de conservation.

Page 102. Le projet FEDER LITTOREHAB (2014-2020) porté par le CDL (Conservatoire du Littoral) - « Restauration d'habitats naturels littoraux accueillant des populations  de  geckos  verts  de  Manapany,  de Puffins du Pacifique et de Noddis bruns » - devait permettre la restauration de 6 ha complémentaires de ces milieux de falaises littorales entre 2017 et  2020.

 

En janvier 2019, nous avons constaté les dérives de ce projet : un saccage a été perpétré par l’ONF à la demande du Conservatoire du Littoral, propriétaire des lieux, avec la complicité de NOI qui n’a pas bougé. Des filaos en zone moyenne et basse des falaises (et qui franchement n’avaient aucune incidence sur les geckos !) ont été abattus et les troncs et branchages amoncelés sur des « terriers » de puffins. Ce comportement visiblement irréfléchi et qui a potentiellement un impact négatif sur la reproduction d’une espèce animale protégée, nous a obligé à intervenir.

Nous avons demandé l’intervention de la BNOI qui a paru réticente à intervenir, et qui ne nous a apporté aucun retour alors que nous demandions le constat des faits.

Nous avons constaté par la suite que la BNOI intervenait dans le Comité de suivi du PNA en compagnie de tous les autres participants …

Nous avons donc du déposer plainte auprès du Procureur de la République le 12/02/2019 pour destruction de l’habitat et perturbation d’une espèce protégée par arrêté ministériel, des puffins du Pacifique (Ardenna pacifica) !

http://citoyennedestpierre.viabloga.com/news/restauration-de-l-habitat-du-gecko-de-manapany-les-derives-du-conservatoire-du-littoral-de-l-onf-et-de-noi

De fait, nous ne pouvons valider ce PNA à la lumière des actions précédentes sans respect de la réglementation et sans contrôle indépendant.

 

Stratégie pour la durée du plan.

Il apparaît déjà la volonté d’aller au-delà de 10 ans, et que l’objectif semble aussi vouloir assurer l’emploi de quelques personnes ciblées. Il est remarquable qu’aucune autorité indépendante de contrôle n’est spécifiée pour l’utilisation des fonds d’un montant pourtant élevé, au minimum 3,4 millions d’euros, ce qui est anormal.

 

Faisons le bilan des points mentionnés dont certains se recoupent mais cumulent des financements.

 

Objectif opérationnel 1 : Assurer la bonne mise en œuvre du Plan national d'actions

 

1.1. Animateur de PNA : 176 000 €

1.2 : Réaliser un porter à connaissance du Plan National d'Actions (de la « com » par internet) : 40 000€

1.3 : Rechercher des fonds pour assurer le financement des actions du Plan National d'Actions : 166 000€

 

Objectif opérationnel 2 : Renforcer le réseau d'espaces de conservation

 

2.1. Créer une réserve naturelle nationale ! Page 130

Il faut oser là encore « en missouk » ! Sans enquête publique !

Les falaises de Petite-Ile constituent un espace patrimonial de paysages uniques, face au seul îlot digne de ce nom à La Réunion, et cet espace doit rester en accès libre et public.

Dans une île où l’espace est limité et où l’accès à la Nature devient de plus en plus réduit du fait d’interdictions multiples (sauf pour une petite minorité avec dérogations !), il n’est absolument pas acceptable de privatiser l’espace littoral de Petite-Ile.

Nous nous opposons catégoriquement à ce projet.

Nous rappelons que le comportement de certains organismes dont le CDL a été particulièrement scandaleux vis-à-vis de l’habitat des puffins du Pacifique de cette zone.

Nous jugeons sur des faits et non sur le bla-bla du CDL.

Nous avons eu le soutien du Maire de Petite-Ile dans notre réaction face à cette atteinte à l’Environnement.

Aucun retour de la BNOI. Les collusions d’intérêt sont trop multiples à La Réunion, il nous semble nécessaire de procéder à un renouvellement des personnels de la fonction publique d’Etat dans les domaines de l’Environnement. Cela s’effectue bien pour les sous-préfets …

34 000€ pour le dossier d’avant-projet ! Page 130

 

2.2. Mettre en place un arrêté de protection du biotope. 14 000 € page 134

La réglementation existe, encore faut-il que tout le monde la respecte, y compris le CDL, l’ONF …

Là encore, nous refusons tout nouvel arrêté d’interdiction d’accès à la zone littorale de Petite-Ile.

La Nature ne sera préservée de manière durable qu’avec l’acceptation de la population qui doit être libre d’accéder à son milieu naturel.

Ce projet de nouvelle interdiction de milieu naturel sous-couvert de protection est une escroquerie alors que dans le même temps, la DEAL, l’ONF et autres organismes ont validé la privatisation de forêt publique d’Etang-Salé pour un projet de zoo et de spectacles de fauconnerie !

Une incohérence totale.

 

2.3 : Créer, développer et maintenir un réseau de protection en milieu privé

Cette action est bien plus acceptable et plus efficace, puisque les geckos vivent pour certains à proximité des humains.

L’évaluation du coût est confuse, et exorbitante : 345 000€ pour une espèce ! Page 136

Il apparaît bien que les geckos représentent de fait un véritable « jackpot » financier !

 

Objectif opérationnel 3 : Améliorer la prise en compte des espèces et de leurs besoins

 

3.1. Etudes. 122 000€

3.2. ZNIEFF. Non chiffré, travail administratif

3.3. Améliorer les capacités des acteurs.  72 100€. Pilote pressenti NOI, animateur

3.4. Prendre en compte les geckos dans la lutte contre les espèces invasives. 36 000€  encore, alors que les actions 3.3 et 3.4 s’adressent quasiment aux mêmes publics …

3.5. Prendre en compte le gecko vert de Bourbon dans la gestion des aménagements artificiels

Franchement, demander 51 000€ pour des procédures qui seront standardisées, ce n’est pas décent. La DEAL et le PNR existent, non ?

3.6. Idem pour la gestion des espaces naturels (non chiffré)

3.7. Idem pour prise en compte dans les incendies (non chiffré)

3.8. Prise en compte des geckos dans planification territoriale et projets d’aménagement 20 000€

Nous indiquons que nous refusons le système qui consiste à détruire, en prétextant la compensation, ce qui revient parfois à fournir des financements à des associations de fait complices car bénéficiant de subventions du maître d’ouvrage des travaux. Une vraie arnaque pour l’effet d’image médiatique car la compensation ne replace jamais l’original.

Nous nous étonnons qu’il faille un financement de 20 000€ au pilote pressenti DEAL pour cette action.

 

3.9. Prise en compte des geckos dans la gestion des terrains forestiers et agricoles.

90 000€ !

Nous faisons la remarque que l’utilisation de pesticides est nocive aussi bien aux geckos qu’aux humains.

C’est l’ACSP-REUNION, la première et la seule, qui en 2007, a exigé de la commune de Saint-Pierre, de fournir de l’eau potable conforme à la réglementation à une grande partie de la population, l’eau des forages La Salette étant alors (et elle l’est toujours en 2019) contaminée par un résidu d’herbicide.

 

Objectif opérationnel 4 : Réduire les menaces

 

4.1. Création d’un enclos anti-prédateurs dans les falaises du sud sauvage. Page 160

Jusqu’à 1,5 million d’euros envisagé !!!

Il y a une volonté manifeste de faire de ce magnifique site un terrain privatif pour un petit groupe de personnes, et de faire croire que la mise sous cloche est l’avenir !

Nous réitérons notre opposition à ce genre de pratique, car nous ne pouvons pas accepter la tendance vers l’artificiel payant qui semble sous-jacente.

 

Le vrai problème de fond est l’envahissement par les espèces animales concurrentes, mais nous comprenons bien la stratégie qui consiste à plutôt aller vers la facilité artificielle et présentée comme écolo, plutôt que la lutte de fond sur la cause des problèmes !

Nous disons non, et nous ne serons pas seuls dans la population à refuser la privatisation de ce site. L’Association ACPEGES est aussi engagée depuis des années avec l’ACSP-REUNION pour s’opposer aux privatisations d’espace naturel.

 

4.2. Poursuite des actions de restauration habitat.

Vu les faits constatés sur l’habitat des puffins du pacifique, nous exigeons un contrôle indépendant et impartial de ce genre de travaux.

De plus les travaux ne sont même pas chiffrés !

Seule une estimation des publications scientifiques est indiquée : 94 000€ !!!!!

Inimaginable et inacceptable !

 

4.3. Lutte contre prédateurs et compétiteurs. Encore 94 000€

Ce point doit être la priorité.

C’est le grand échec retentissant malgré les financements alloués à la cause des geckos.

Il est aussi important d’étudier correctement et de manière plus approfondie la sympatrie entre espèces.

Qu’est devenu le « feu vert » de la préfecture à l’association Reptiles 974 qui devait exporter les geckos envahissants ? https://www.clicanoo.re/Societe/Article/2017/01/23/La-Reunion-va-exporter-des-geckos_452827

Comment se fait-il qu’il n’y ait aucun retour ?

 

4.4. Dispositifs artificiels : 13 000€ par espèce

4.5. Veille sanitaire : 14 000€

 

4.6. Révision de la réglementation. Page 172

Il faudrait déjà que les participants au PNA respectent la réglementation existante.

Et le système local où les uns et les autres se connaissent, où l’un couvre l’autre même s’il y a dysfonctionnement, n’est plus tolérable.

 

4.7. Translocation. Non chiffré …

Opposition à ces opérations qui localement ont prouvé leur inefficacité.

Nous demandons plutôt à améliorer les conditions de maintien et d’expansion naturelle des populations que de faire joujou à les déplacer artificiellement.

 

Objectif opérationnel 5 : Améliorer les connaissances scientifiques ayant un effet sur la conservation

 

5.1. Assurer le suivi de l’efficacité des actions de gestion. 106 000€

Nous demandons que l’évaluateur ne soit pas un des acteurs ou un financeur. Il ne peut y avoir de collusion d’intérêt pour un compte-rendu fiable.

 

5.2. Génétique. 184 000€ par espèce !

5.3 Etudes et paramètres démographiques. Suivi, thèse soit près de 200 000€

Le projet de translocation du gecko de Manapany auquel nous nous opposons n’est même pas chiffré !

 

5.4. Suivi de présence/absence des populations de geckos verts de Manapany. 36 000€

« En 2019, il existerait une cinquantaine de populations de geckos verts de Manapany »

Raison de plus pour ne pas translocaliser.

 

Au bilan, 3,4 Millions d’euros à minima sur 10 ans, et ça continuera.

Sans oublier les dépenses précédentes !

 

Ces geckos sont une manne financière incontestable pour certains.

 

 

Bien sûr qu’il faut agir pour préserver nos geckos endémiques, ils font partie de notre patrimoine naturel exceptionnel, mais soyons clairs, ce PNA en l’état, n’est pas acceptable, et notre AVIS est DEFAVORABLE.

Il est nécessaire que les porteurs de ce projet respectent une déontologie, qu’ils respectent toutes les espèces animales (et pas les seules « bankable »), et qu’ils respectent aussi la population Réunionnaise, ce qui n’est pas le cas avec ce projet en missouk de réserve naturelle nationale qui revient de façon déguisée à privatiser un littoral qui fait aussi partie du patrimoine des habitants.

 

Il est aussi indispensable qu’une structure réellement indépendante des acteurs et financeurs, soit mise en place pour l’évaluation des actions et de l’utilisation des fonds publics, en toute transparence.

 

La Nature de La Réunion n’est pas la propriété de quelques personnes.

 

 

 

De plus, nous avons appris l’existence de ce Projet CREME : Conservation et Restauration des Espèces et Milieux Endémiques qui a été déposé par B. Reynaud et J. Clémencet … : FEDER Région Réunion-AMI Recherche 2019

(1 million d’Euros !).

Il concerne la lutte contre les psylles (Pour rappel c’est l’ACSP-REUNION qui a lancé l’alerte dans les médias au sujet de l’infestation des tamarins par les psylles vu l’inertie locale http://citoyennedestpierre.viabloga.com/news/alerte-aux-psylles-a-la-reunion-un-scandale-a-l-ile-de-la-reunion ) et l'étude génétique des petites population de geckos endémiques par prélèvement de morceaux de peau (ce qui a été dit lors de la réunion du 18-10-2019 au siège du parc national). "Le présent projet s’attache à acquérir des connaissances sur deux espèces emblématiques aujourd’hui menacées : le Gecko vert de Manapany par la disparition des habitats favorables et la fragmentation des habitats et le Tamarin des Hauts par l’invasion récente du psylle" (ce qui figure dans la du CIRAD pour cette même réunion).

Il y a de quoi s’interroger.

 

Il y aurait cumul de financements dans 2 projets PNA et CREME pour la même action d’étude génétique … ?

acsp le 16.11.19 à 23:58 dans Nature Faune Flore Infos - Version imprimable
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