S'identifier - Contact

Association Citoyenne de Saint-Pierre, Ile de La Réunion
Des habitants de St-Pierre et de l'île de La Réunion, qui s'expriment. Exceptionnel à La Réunion, une association environnementale libre et indépendante (non subventionnée ni liée à quiconque !)

OUI à la Réunion, patrimoine mondial UNESCO. MERCI à toutes et tous qui par leur courageuse et historique mobilisation ont permis la REINTEGRATION de la Plaine des Sables dans le BIEN à classer et veillent à sa préservation. VIGILANCE ! THANK YOU. Merci de nous aider par votre adhésion. VIDEOS : www.youtube.com/channel/UC3-iNdvmvK-bWlMnbYiG4jw et http://www.dailymotion.com/ACSP

Utilisation facile du blog, colonne de droite : 1/ INDEX des rubriques avec articles ordonnés par thème 2/ Par mot : pour rechercher un article contenant un mot : dans Recherche, colonne de droite, sélectionner Toutes rubriques, et dans la case vide au-dessous, taper le mot souhaité, puis clic sur Chercher

Mayotte : Des makis en danger de mort

Une pétition a été mise en ligne pour les sauver. 1500 signataires.



Les makis de l’îlot M’Bouzi sont aujourd’hui menacés d’éradication, aidez-nous à les sauver en signant la pétition en lien :
http://www.petitionduweb.com/Petition_les_makis_de_mbouzi_en_danger_de_mort-10624.html
Près de 1 500 signataires !
Merci de diffuser au maximum l'information.
Merci pour cette mobilisation pour les makis, qui ne sont pas responsables de cette situation !

Un résumé de l’histoire : L’îlot M’Bouzi se situe dans le lagon de Mayotte, entre Grande Terre et Petite Terre, et n’est donc accessible qu’en bateau. Cet îlot est dépourvu de source d’eau, ce qui n’a pas empêché une population de 20 à 30 lémuriens de vivre sur place avant 1997, année d’installation de « Terre d’Asile ». Cette association, ayant pour objet : « Création, entretien, gardiennage et sauvegarde d’une réserve naturelle pour lémuriens et autres animaux dits sauvages », s’est chargée de recueillir les makis malades ou en danger sur les terres et de les soigner sur l’îlot. Opération si bien réussie que ces derniers se sont reproduits, jusqu’à atteindre plus de 700 individus recensés à l’heure actuelle. Par ailleurs, toujours grâce à l’initiative de Terre d’Asile, le 26 janvier 2007 a été créée la Réserve Naturelle de M’Bouzi dans le but de protéger également une forêt littorale sèche, caractérisée par un fort taux d’endémisme. Depuis, la zone d’alimentation des lémuriens a été réduite à 3 hectares, ce qui pose un problème de concentration, notamment concernant le nourrissage de ces animaux qui doit principalement être assuré grâce à l’intervention humaine. Or, dans l’objectif de réduire cette population, il est question pour les autorités d’abroger l’arrêté préfectoral n° 347/DAF du 7 août 2000 (article 6) qui protège cette espèce afin d’exterminer en toute impunité une partie de ces primates inoffensifs, endémiques et emblématiques de Mayotte.


Le maki de Mayotte
Déjà présenté dans l’article au sujet de la départementalisation :
http://citoyennedestpierre.viabloga.com/news/la-departementalisation-de-mayotte-une-affaire-a-suivre

Ce lémurien (Eulemur fulvus mayottensis) est l’unique représentant de son espèce à Mayotte (et pour la France), son habitat naturel est constitué de forêts sèches et humides et sa nourriture se compose essentiellement de feuilles, boutons, fleurs et fruits.

La saison des amours se situe entre mai et juillet, soit avant la saison sèche, et quatre mois après un adorable bébé pointe son joli museau, lorsque ce ne sont pas des jumeaux.

4
A N’Gouja au mois d’octobre.

Un maki peut vivre jusqu’à 20, voire 30 ans selon les circonstances.

Maki de N’Gouja en vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=cNVNTSFBkw4&feature=feedu

Malheureusement, son territoire se réduit très vite avec l’accélération de l’urbanisation, l’intensification de l’agriculture sur les terres de Mayotte et l’insuffisance de protection des zones classées « réserve forestière ».

Les Mahorais vivaient jusqu’à présent en harmonie avec ces « kombas » malgré les quelques rapines de fruits (litchis, mangues, bananes…) dont ils peuvent s’estimer victimes. Toutefois cet équilibre reste très fragile et l’espèce pourrait s’éteindre rapidement, ce qui constituerait une perte irrémédiable pour la biodiversité (seuls l’archipel des Comores et Madagascar abritent encore d’autres espèces de ce genre de primates).


Rappel de la pétition à signer :
http://www.petitionduweb.com/Petition_les_makis_de_mbouzi_en_danger_de_mort-10624.html

Quelques liens pour en savoir plus :

http://www.pluzz.fr/jt-mayotte-2012-01-06-05h55.html
http://oncfs-outremer.disweb.fr/fiches_faune_may/maki_komba.htm
http://droitnature.free.fr/Shtml/OM_Mayotte.shtml

http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=187

http://etic.univ-reunion.fr/get/documents/Memoires_SGET/2005/L%C3%A9onard%20DURASNEL/ErE_Mayotte_LeonardDURASNEL_2005.pdf

Article, pétition et photos :  Rachel Lebatard, Association Citoyenne de Saint-Pierre, Ile de la Réunion.

acsp le 08.01.12 à 16:52 dans Actualités - Version imprimable
- Commenter -

Commentaires

Petit bémol sur cette hstoire

Bonjour,
En mai dernier, j'étais pour la première fois de ma vie à Mayotte et j'ai vraiment découvert un pays magnifique. Les makis sont partout, y compris en ville, où ils traversent les jardins au petit matin ou encore à la tombée du jour. Il faut les voir pratiquer leur numéro d'équilibristes sur les fils électriques. Mais là où c'est le plus magique, c'est quand même quand vous en croisez en forêt : tranquilles - en famille, ils vous observent et au bout d'un moment finissent par aller voir ailleurs.
Au premier gite où nous sommes allés, dans la région de Combani, on nous avait parlé de cet ilôt, mais pas dans les termes angèliques qu'on peut trouver un peu partout sur le web. S'il n'y avait qu'une vingtaine de lémuriens sur cette île au départ, il y avait sans doute une raison, et en faire un sanctuaire - forcé - d'une population qu'on a laissé se reproduire hors contrôle - si j'ai bien compris - n'est pas ce qui était le plus malin à faire. D'emblée, on a rendu cette population entièrement dépendante d'un nourrissage, puisque les ressources sur place n'auraient jamais suffit. On a donc créé artificiellement une colonie dans un milieu qui ne permettait aucune autonomie. Le premier drâme pour ces animaux se situe là : elles ont été victimes d'un projet irréfléchi qui a pété à la figure de ceux qui l'ont mis en place. Ceci étant dit, l'Etat a laissé faire et il n'est pas question de les laisser se débarrasser du problème  par un génocide immonde. La personne qui nous a raconté cette histoire nous a dit que les makis de cette ile sont "mal élevés", limite agressifs. Par mal élevés, elle entendait qu'ils ne gardent pas leur distance, comme les populations de tout le reste du territoire. Un humain est un nourrisseur, et il a plutôt intérpêt  nourrir. Les relations ont entièrement changées, sur toute une population - quand même 700 individus. Il y a sans doute un gros travail à faire soit de stérilisation, soit de réintroduction des plus jeunes, mais surement pas de massace à faire. L'homme a créé cette situation. A lui de la gérer, de la mainère la plus humaine possible.

Annie - 09.01.12 à 08:25 - # - Répondre -

les services de l'état sont trés forts pour protéger virtuellement les écosystéme mais quand il s'agit de traiter et prendre de vraies mesures( DEAL, ET LE MINISTERE DE L'ECOLOGIE) ne sont jamais à la hauteur, donc la question qu'on se pose constamment à QUOI servent t'elles???.

CITOYENS VIGILANTS!!! - 09.01.12 à 11:43 - # - Répondre -

Signé

Bonjour Rachel,
J'ai donc signé la pétition suite à votre passage sur mon site, mais je souhaite réagir un peu tout comme l'a fait Annie.

Je connais aussi Mayotte et il est important de rapporter que la population de maki a tristement diminué depuis quelques années sur Grande Terre. Les mahorais ne les aiment pas, il ne faut pas fermer les yeux là-dessus. Ils sont sauvages avec eux, vous devez savoir qu'ils leur brûlent les pattes lorsqu'ils les prennent sur leurs champs de bananes. L'association Terre d'Asile, qui a malheureusement été dissoute, en soignait tous les jours et il suffisait de lire les témoignages sur leur site pour voir ce que ces petits lémuriens devaient subir comme souffrances. Le site de Terre d'Asile n'existe plus mais sur ce lien une page avait été faite.

Je pense que Annie a raison lorsqu'elle dit que les petits protégers de Brigitte se sont trop multipliés et trop habitués à la présence de l'homme. La reproduction n'a pas été contrôlée et les réintroductions auraient du se faire au fur et à mesure sur Grande Terre plutôt que de les laisser envahir l'îlot. Cela aurait également éviter les consanguinités qui ont du se produire pendant toutes ces années sur cet îlot. Je crains pour l'avenir de ces makis, qui ne sont pas méfiants envers les hommes, s'ils sont transférés sur Grande Terre.

Je ne suis absolument pas d'accord avec la décision prise d'euthanasie car le gouvernement doit prendre pour une fois des responsabilités justes et respectueuses de la nature, des responsabilités qui sont les siennes. il faut aujourd'hui trouver une solution. cela urge et je ne veux pas revoir Mayotte sans makis à mon prochain séjour.

Violette - 09.01.12 à 16:45 - # - Répondre -

Réponse à Violette

Bonjour Violette, 
Je vous remercie vivement pour votre aide et j'invite nos lecteurs à visiter votre site que je trouve passionnant.
Je suis consciente du problème dans sa globalité mais j'espère que tous ensemble, en lien avec les autorités, celles de Mayottes et de La Réunion compris, nous trouverons des solutions alternatives pour préserver le bien-être de ces makis menacés.
J'ai reçu quelques messages nous invitant à explorer la piste d'une introduction à La Réunion, nous disposons en effet d'un Parc National riche en biodiversité végétale, cela mérite reflexion...
Par ailleurs, comme je l'ai déjà exposé aux associations de Mayotte qui nous ont sollicité, je connais un vétérinaire expérimenté dans le traitement des animaux sauvages, qui serait disposé à nous aider en vue d'une campagne de stérilisation, entre autres...

Rachel - 09.01.12 à 18:43 - # - Répondre -

Re: Réponse à Violette

A la Réunion nous n'avons pas le droit d'amener des fruits et légumes d'ailleurs (d'autres continents), et vous croyez plausible une introduction de lémuriens venus de Mayotte à la Réunion ?
Ces animaux ont déjà subit une première déportation, puisque cette îlot est incapabable de les recevoir autrement que par un soutien humain. Une réintroduction à Grande Terre n'est peut-être déjà pas envisageable - si elle est dommageable aux populations existantes, et bien entendu aussi si les individus de l'ilôt Bouzy sont incapables d'autonomie.

Le problème de ces animaux est leur nombre et leur dépendance. Il faut donc tendre à conrôller le nombre et atténuer la dépendance. Or, les crânes d'oeufs du ministère n'ont rien trouvé de mieux que l'erradication pure et simples des individus pour régler le problème. Ce ne sont pas les makis qui ont créé le problème, mais les hommes. Il est de notre devoir de trouver une autre solution, mais aussi d'éviter de créer d'autres problèmes ...

Il n'y a pas d'avenir pour les Makis à la Réunion. Une simple mouche bleue, on n'a pas pas été fichue de la contrôller. Avec cette exemple récent, c'est pas demain la veille qu'on réintroduira une espèce venant d'ailleurs ici. A moins de n'avoir rien appris et de se ficher des conséquences, à commencer pour les makis.

Maintenant, ce qui se passe à l'ilot Bouzy, on s'y intéresse un peu tard. Une solution humaine sera forcément longue et couteuse. Je pense qu'on leur doit, puisqu'ils n'avaient rien demandé ! Et il est absolument clair pour moi que l'euthanasie de masse est inacceptable !

Annie - 09.01.12 à 20:42 - # - Répondre -

Du bon sens

Bonsoir Annie, on ne peut que partager votre opinion pleine de bons sens. L'acsp qui dénonce les introductions d'espèces potentiellement invasives végétales et animales (la fameuse mode des NAC Nouveaux Animaux de Compagnie qui vont ensuite se retrouver dans la nature ...), refuse évidemment toute introduction à la Réunion, espace naturel fragile et limité.
L'acsp.

acsp - 09.01.12 à 22:11 - # - Répondre -

Deux articles

Terre d'Asile nous a fait partager deux articles sortis sur le site clicanoo.re le journal de La Réunion .
Dans leur contexte : premier article et deuxième article

Je suis heureuse et quelque peu rassurée de voir que cela bouge aussi vite. L'association Sarah Delavergne s'est également chargée du dossier, le gouvernement souhaitait mettre en place une tuerie monstrueuse sans faire de bruit ?! Je ne peux pas, je n'arrive pas à imaginer que cela exsite en France. Une phrase qui m'a marquée pour longtemps : "L’idéal serait alors d’éliminer les cadavres en haute mer où la décomposition sera rapide et la pollution nulle en comparaison d’une mise en décharge à ciel ouvert"..

Je crains aussi que les makis ne trouvent pas leur place à La Réunion, comme le dit Annie rien de doit rentrer rien ne doit sortir. On en connait trop les conséquences à Mayotte. (Les lianes qui envahissent et étouffent les arbres de l'île par exemple).

Comment prouver aux mahorais que ces petits et adorables makis sont inoffensifs quand ces derniers se nourrissent sur leurs terres ? ici aussi à qui la faute ? les touristes qui donnent des bananes aux makis sur la plage de N'Gouja ?

Il faut dans tous les cas mettre en place une réelle campagne d'éducation dirigée vers la population locale. On en a fait un département français, on leur apporte toutes nos nouvelles technologies, "nos envies de posséder et de richesse" (dont ils n'avaient pas forcément besoin pour être heureux) mais aucun apprentissage en contre partie. Ils possèdent un lagon et une biodiversité énorme et importante mais combien en ont réellement conscience ? Il suffit de jeter un oeil sur l'état des mangroves au bord de la route...
Enfin je m'écarte du sujet premier qui était l'avenir de nos tendres makis... je souhaite vraiment que toutes les associations aient du pouvoir et qu'une campagne de stérilisation puisse être mise en place, en laissant quelques femelles tranquilles si on ne veut pas stopper définitivement la reproduction de l'espèce.

 

Violette - 10.01.12 à 16:53 - # - Répondre -

Si je puis me permettre ...

Il me semble que vous inversez les rôles : la boulette actuelle qui fait que 700 Makis se retouvent coincés sur une île qui ne peut les accueillir ne vient pas des Mahorais, mais de Mzumgus si j'ai bien compris. Ceux qu'il faut éduquer ne seraient-ils pas ceux là ?
Comme il est dit dans l'article les Mahorais ont su jusqu'à aujourd'hui préserver un certain équilibre avec la nature qui les entoure. Je n'ai, depuis que je vis dans l'Océan Indien, pas vu d'ile aussi habitée et aussi préservée. Moi c'est ce que j'ai vu là-bas : une forêt sauvage où il est encore facile de se perdre. des animaux qui tout en gardant leur distance vous observent et se laissent observer. Même les rapaces, vous pouvez les photogaphier avec votre compact. Ils ne se posent pas sous votre nez, mais à une distance sans aucune mesure avec ce qu'on a ailleurs. Nul besoin de se coucher dans les fourrés et attendre des heures sans rien dire avec un téléobjectif hors de prix. Les animaux sauvages là-bas sont tranquilles. A Mayotte, dès qu'on met les pieds en forêt, on est en immersion. C'est magique. Et c'est en premier lieu au Mahorais qu'on le doit, non ?
La forêt, ils la jardinent, ils cultivent les étages inférieurs en banane, ils plantent des fruits à pain. Moi ça m'a plutôt paru équilibré et respectueux de l'environnement. Alors possible que la forêt recule. Je ne suis pas spécialiste de Mayotte. J'y ai juste passé 10 jours. Mais j'y ai vécu un enchantement, tant avec les gens qu'avec l'environnement. Vous parlez de la mangrove abimée en bord de route, il y a aussi la mangrove préservée de l'autre coté de l'ile (combien de mangrove encore dans le monde ?), que nous avons visité grâce à un jeune guide local. Pas de machette pour passer dans cet enchevêtrement de branches. Il connait les passages. Il faut attendre que la marée baisse. Il ne souhaite pas que la mangrove devienne un boulevard à touriste. Et il a bien raison. La préservation du milieu c'est aussi à ce prix là : la limitation des visiteurs. C'est ce qu'il dit et il ne roule pourtant pas sur l'or.
Quant à l'urbanisation, il est peut-être de la responsabilité de l'Etat de la contrôller. Mais l'Etat ici, n'a pas le beau rôle. A Mayotte, on pratique littéralement la chasse au clandestin. On a une des zones de rétention administrative les plus honteuses de France (et c'est déjà pas joli joli aileurs). Il y a je ne sais combien de morts dans les naufrages de kwassa kwassa, chaque année.  Au nord de Mamoudzou, il y a aussi de grands bidonvilles.  Pourtant, la vie sur une île est un tout. On ne peut pas préserver un environnement si on se fiche de la condition humaine sur place. L'homme fait partie de l'équation.
Moi je pense qu'on a beaucoup à apprendre des Mahorais, et c'est en les écoutant d'abord, que les Mzungus qui aiment tant les Makis pourront participer à la sauvegarde de cette île encore et toujours exceptionnelle aujourd'hui. Je ne pense pas que nous avons de leçons à donner, nous qui avons su si bien détruire certains de nos littorals en France et fait disparaître tant d'espèces et de milieux. Ecouter, échanger et éviter de penser que ceux d'en face ne savent rien.
Ça s'appelle le respect. Tout simplement.

Annie - 11.01.12 à 10:21 - # - Répondre -

Re: Si je puis me permettre ...

Ah que c'est beau comme commentaire !
On voit bien que vous avez eu un aperçu de l'île un peu trop rapide !!!
Moi, j'y vais régulièrement depuis 6 ans pour des séjours libres un peu plus longs et j'y loge dans un quartier mahorais.
Je pense avoir une vision de l'île un peu moins touristique. Depuis 6 ans, cette île ne cesse, malgré certains efforts de se dégrader et tout n'est pas de la faute des blancs (les m'zungus) même s'ils y ont une large part de responsabilité.
Le problème de l'imigration clandestine ne peut se résumer qu'en l'évocation de crash de kwasa-kwasa sur la barrière de corail.
Jusqu'à preuve du contraire, cette île n'a pas la capacité physique d'accueillir tous les milliers d'Anjouannais qui voudraient s'y installer sous peine de voir cette île perdre justement ce que vous avez trouvé si beau : ses terres et ce qu'il y a dessus. Pour s'en rendre compte, il suffit de voir ce que les brûlis sauvage provoquent comme dégats, de voir la "merde" (je parle ici de déchets plastiques, pneus, batteries, canettes, etc) que par chance la mangrove filtre.
Quand aux maquis, certes, l'association avec sa présidente que j'ai eu la chance de cotoyer ont sûrement fait un peu preuve d'amateurisme dans la gestion des makis de l'îlot m'bouzi mais sans eux combien de ces lémuriens auraient survécus aux mutilations (pattes coupées, brûlées, coups de machettes, etc.) infligées par les mahorais eux-mêmes. Ce n'est pas pour rien que la population des makis endémiques de Mayotte a diminué de 60 % en moins de 10 ans !!!

La manoeuvre de nos dirigeants consistant à pratiquer sournoisement une euthanasie massive sur des animaux protégés par la convention de Washington, parafée par la France, n'est-elle pas suffisament honteuse pour être dénoncée?

Les Mahorais restent pour la plupart accueillants mais, dans ce domaine aussi, les choses évoluent.L'influence des "je viens de" issus de certaines banlieues malfamées  de métropole y est sûrement pour beaucoup. A qui la responsabilité ?

Mayotte reste encore une île superbe mais au train où vont les choses, pour combien de temps ?
Regardons ce qui s'est passé pendant le dernier conflit...

Un regard trop rapide se laissera très facilement berner par l'aspect idillique de cette terre entourée d'un lagon où il fait bon aller. Le touriste de 10 jours, n'a pas la possibilité d'avoir un regars suffisament scrutateur pour apprécier les choses qui concernent la vie profonde des mahorais dans une société qui est si différente de la notre.


Je préfère pour ma part et de loin, m'imprégner d'une "civilisation" avant d'en discuter, ça me permet d'éviter des propos généralistes à l'emporte-pièce.

Le problème des maquis de l'îlot reste bien entier. Si l'Homme a fait des "conneries", qu'il les assume. Ce n'est pas aux lémuriens d'en payer le prix fort. Des solutions alternatives existent, encore faut-il vouloir les rechercher et les appliquer !

Neptune47 - 12.01.12 à 00:49 - # - Répondre -

Re: Si je puis me permettre ...

Ce que j'ai dit :
- c'est qu'on ne peut plus aujourd'hui vouloir régler un problème environnemental sans régler les problèmes humains. Ce qui est sans doute mieux exprimé sur ce site en préambule : "Une certaine conception de la conservation des patrimoines naturels suppose que l’homme soit exclu des milieux à protéger. Cette conception « nordiste », d’urbains à la recherche d’un « paradis perdu » trouve dans les études scientifiques portant sur l’impact de l’homme sur les habitats, notamment forestier, de nombreuses justifications. Mais peut-on, aujourd’hui "penser" une nature sans homme ?". C'est ce que je voulais dire par l'homme fait partie de l'équation. Et à Mayotte, on pourra pérorer dans fin sur une perte de l'habitat du maki - cause principale de la diminution de sa population : aucune solution durable ne pourra être trouvée, si la démographie humaine et le besoin en ressources qui en découle n'est pas pris en compte. C'est un tout, indiscociable.

Ce que j'ai du mal à avaler, c'est le discours qui veut que la diminution du nombre de maki soit principalement du à un acharnement généralisé de la population mahoraise. Je ne nie pas les mutilations que vous avez pu voir. Mais quand on visite un endroit où sont soignés les animaux blessés, il est clair qu'on risque d'y voir du pas joli joli.
Les agents de la SPA pourraient vous raconter des horreurs sur que peuvent subir chiens, chats, et chevaux. Et ceci partout en France. Et les médecins des hopitaux d'enfants, pourraient aussi vous parler de "l'inventivité"  de certains parents.
Ce que j'ai dit au sujet de mes malheureux petits 10 jours, c'est que je n'ai pas vu chez les populations de makis de méfiance équivalente à la faune sauvage chassée chez nous. C'est tout. Pas d'agressivité, une curiosité. Point. Pas de fuite éperdue d'évitement, qui si la maltraitance était généralisée comme vous le suggérez me semblerait assez naturelle. Pas à vous ?

Ce que je n'ai pas dit :
- que l'ile de Mayotte avait pour vocation d'accueillir tous les Anjouanais qui veulent s'installer
- que tout est la faute des blancs
- qu'il faut laisser l'état trucider joyeusement tous les makis de l'ilot Mbouzy

J'ai dit tout le contraire quelques messages plus haut (pour les makis). J'ai juste un peu de mal à supporter la facilité avec laquelle on montre du doigt un peuple. La merde comme vous dites, on n'en trouve pas qu'à Mayotte. C'est un comportement HUMAIN et pas spécialement de Mahorais. C'est tout. Je vous emmène sur n'importe quel chemin de randonnée, à la Réunion ou en Métropole, ou à coté des points d'eau l'été, et vous verrez à quel point notre population est bien trop souvent irrespecteuse des endroits dont elle profite.

Et oui, je conçois également qu'une fréquentation plus assidue de l'ile me donnerait une meilleure vision sur ce qu'est la vie là-bas. Mais je vous assure pour l'avoir constaté à la Réunion que vivre plusieurs années quelque part ne prémunit pas contre les préjugés. Il y a des gens dont la pensée, la vision évolue. D'autres pas.

Annie - 12.01.12 à 10:53 - # - Répondre -

Cela avance

Bonjour Rachel,
1110 signatures à cet instant, bravo.
Avons -nous une date ? jusqu'à quand nos actions pourront être entendues ?
Avez-vous des nouvelles sur place ?

Et pour résumer tous ces échanges :
On ne sauvera pas l'animal si on ne sauve pas l'homme.

A bientôt

Violette - 12.01.12 à 19:20 - # - Répondre -

Re: Cela avance

D'après un article de Malango qui n'est déjà plus en accès libre,  Fabrice Bosca, le conservateur de l'ilot en question, donne les informations suivantes :
le Conseil National de Protection de a Nature - instance chargée de donner un avis sur les politiques publiques de conservation de la biodiversité s'est déjà réunis deux fois - en novembre 2011 et le 5 janvier 2012 - sans rendre aucun avis. "Il faudra encore attendre que la commission plénière du CNPN se réunisse pour qu'un avis final soit rendu au ministère (pas avant fin février). A ce moment là seulement, le ministère sans doute prendra sa décision".
Dans ce même article une réflexion sur l'euthanasie et la logistique des cadavres. Interdiction de les jeter en mer (il ne manquerait plus que ça !), et pas d'equarrissage à Mayotte. Donc pour le moment, si j'ai bien compris, cette solution brutale se voit aussi opposer un bête tracas administratif, d'autant plus que nous avons affaire à une espèce protégée.
Après il y a l'opinion publique, l'image et le manque de cohérence, quand à Grande Terre, on cherche à protéger la population sauvage, difficile de justifier une euthanasie de masse ailleurs.
Je n'aimerai vraiment pas être à la place des gens qui vont devoir prendre des décisions, car au vu de la situation économique à Mayotte, peu de gens comprendraient qu'on choisisse une solution qui serait jugée "trop chère". Sauf que là je ne vois pas comment ça pourrait ne pas couter bonbon. C'est vraiment un sac de noeud terrible. Pour pas mal le monde je crois ...
Au passage dans cet article, on apprend que les makis de l'ilot sont nourris deux fois par jours dans des gamelles avec du riz. Et qu'ils sont dans un état sanitaire lamentable (l'auteur emploi le mot "surparasité"). Ils sont donc vraiment inaptes à toute réintroduction et présentent même un danger  le cas échéant pour les populations sauvages !
Ceci étant dit, rendez-vous fin février pour voir ce que la commission va donner comme avis ...

Annie - 12.01.12 à 21:08 - # - Répondre -

Réponse à Violette et Annie

Merci Annie pour ces informations.
Violette, je vous ai envoyé un petit mot via votre blog.
J'en profite pour remercier aussi tous les signataires et tous les les contributeurs à notre action, il faut continuer la mobilisation...
Bien à vous tous et aux makis !

Rachel - 12.01.12 à 21:25 - # - Répondre -

Merci Annie

Merci beaucoup Annie pour les infos.
Je dois retourner sur Mayotte cette année, si cela ne tenait qu'à moi j'irai en ce moment pour être sur place et voir ce qu'il s'y passe vraiment. Car les makis sont-ils vraiment dans un état, qui semble être grave, niveau sanitaire ? Ou est-ce encore là une bonne excuse pour les abbatre et que les auteurs de ces crimes se sentent moins coupables et moins barbares ?
Malheureusement s'ils sont réintroduits ils ne trouveront pas de riz dans les arbres.....
Il faut donc faire voyager cette histoire le plus loin possible et avoir le plus de signatures possible. j'ai joint la Fondation Brigitte Bardot qui est aussi sur le dossier, mais pour le moment aucun retour.
Fin février, je serai là !!!
En attendant je donne ces infos chez moi aussi.

Rachel, j'ai bien eu votre message.

Très bonne soirée.

Violette - 12.01.12 à 22:51 - # - Répondre -

Re: Merci Annie

Bonjour Violette,
Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de noiricir le tableau sur l'état sanitaire des lémuriens de cet ilôt. Plus de 700 individus sur 3ha si j'ai bien lu, ça fait pas mal de promiscuité.
Les makis sauvages, eux, vivent par petits groupes familliaux. Quand l'un d'entre eux attrappe quelque chose  c'est un peu comme quand quelqu'un tombe malade dans une famille : si c'est transmissible, d'autres membres de la famille pourront être touchés, mais ça reste dans le cercle familial. Quand on est les uns sur les autres, le terrain est favorable à la propagation de toute vermine, et ceci expliquerait que les lémuriens de l'ilôt puissent être surparasités.
De plus jai lu quelque part (mais je ne vois pas comment le vérifier) que les vétérinaires ne sont pas venus sur cette ilôt depuis plus de 4 ans.  La raison n'était pas expliquée.

La certitude qu'on peut avoir, c'est qu'il y a au sujet de cet ilôt, malheureusement pour ses habitants lémuriens une accumulations de problèmes qui rend la résolution - humaine - de leur cas épineux compte tenu du contexte socio-économique de Mayotte. A suivre donc ...

Annie - 13.01.12 à 09:05 - # - Répondre -

Vendredi 13

J'ai effectivement vu ceci ce matin !
Je mettrai donc un lien direct lorsque cela refonctionnera pour ne pas éloigner les internautes.

Bonne journée

Violette - 13.01.12 à 13:54 - # - Répondre -

Re: Vendredi 13

Le site pétitionduweb.com fonctionne à nouveau après une petite interrruption qui a eu lieu ce matin du vendredi 13
N'hésitons pas à diffuser le lien pour la pétition mise en ligne le 8 janvier 2012.
www.petitionduweb.com/Petition_les_makis_de_mbouzi_en_danger_de_mort-10624.html

acsp - 13.01.12 à 17:13 - # - Répondre -

Re: Vendredi 13

Merci Violette, le lien fonctionne bien sur votre blog. La maintenance du vendredi 13 sur le site d'hébergement de la pétition a un peu ralenti la progression des signatures, 1240 quand même, continuons...

Rachel - 15.01.12 à 08:23 - # - Répondre -

Communiqué : Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles de Mayotte

Les makis à Mayotte ne concernent pas que les associations environnementalistes

Les makis à Mayotte ne concernent pas que les associations environnementalistes Depuis quelques mois la polémique fait rage autour des makis de l’îlot M’Bouzi. Que faire de ces animaux, mi-apprivoisés, mi-malades ? Il est évident que chacun regrette que la situation en soit arrivée à ce stade. Des solutions envisagées sont entendues ici ou là. Certaines peuvent paraître extrêmes, d’autres plus acceptables par "l’opinion publique" et surtout par les associations de protection de l’environnement, locales ou nationales. La Fondation Brigitte Bardot a d’ailleurs dépêché cette fin de semaine des missionnaires, en charge de rencontrer tous les acteurs concernés et de proposer leurs solutions. Etrange, nous ne les avons pas vus… Les agriculteurs ne seraient-ils donc pas concernés par ces animaux protégés ? Ne sont-ils là que pour les laisser dévorer leurs récoltes, année après année ? Si les différents acteurs environnementalistes et les autorités publiques prenaient le temps de discuter avec les agriculteurs mahorais, ils comprendraient que les makis, comme les roussettes d’ailleurs, sont un problème d’ampleur territoriale et pas seulement localisé sur un îlot inhabité… Un problème récurrent et insultant pour les exploitants qui ne se sentent écoutés par personne. Conscients de l’intérêt de préserver ces espèces, les agriculteurs veulent néanmoins être indemnisés pour les nombreuses pertes subies sur tous leurs arbres fruitiers. Mais la DAAF (direction de l’alimentation, de l’agriculture et de laforêt) semble sourde à leurs demandes réitérées depuis de nombreuses années, ne leur proposant même pas de simples formulaires à remplir pour commencer à prendre en compte leurs réclamations. De nouvelles mesures agro-environnementales (MAE) sont actuellement présentées aux agriculteurs. Pourquoi ne pas y introduire des actions permettant une "cohabitation" satisfaisante entre l’homme et l’animal ? Il est impératif et urgent de s’intéresser ensemble à cette problématique. Les makis sont importants pour Mayotte. Et les agriculteurs ?!?
Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles de Mayotte 

Dispo sur Hebdo Mayotte
Violette

Violette - 05.03.12 à 10:44 - # - Répondre -

Un problème délicat

Bonjour,

Je me permets un petit message sur ce sujet d'actualité qui est très problématique et qui enflamme les coeurs, normal nous parlons de lémuriens (je ne vois pas ce soulèvement pour la multiplicité de sujets identiques qui impactent des insectes ou des oiseaux, c'est malheureux mais c'est comme ça !!).
Pour info le premier groupe de lémuriens présent sur cet ilot avant 1997 est déjà issu d'une introduction, tout comme ces lémuriens à Mayotte au 19ème. Il est important de le rappeler je pense. La différenciation génétique commence son travail, et ce lémurien est une sous espèce du fulvus malgache et non une espèce à part entière. Je le précise, car des espèces avec les mêmes traits d'histoire sont parfois considérées exotiques ailleurs dans le monde. Si les lémuriens sont protégés, c'est aussi parce qu'ils étaient chassés. On en fait un patrimoine de Mayotte, mais c'est l'homme qui l'a introduit.

Une chose est sur, il faut les enlever de cette Réserve.
Ce problème est effectivement d'importance et il sera très difficile de trouver une solution alternative: en effet que pouvons nous faire? Les réintroduire ailleurs? Ok, mais où? J'ai lu dans les commentaires La Réunion par exemple. Bien évidemment ce serait une abbération d'un point de vue environnemental. Sur Mayotte? Ils sont en surpoids, on ne connait pas leur état sanitaire (au passage les vétérinaires n'ont pas à vérifier l'état sanitaire des animaux sauvages), cela peut être dangereux. Il y a la possibilité de les garder en captivité: zoo etc. mais pas simple... à envisager peut être?
Terre d'Asile est une association que je respecte profondément (et que je connais un peu), mais elle a malheureusement joué un rôle dans cette histoire, notamment en créant cette surpopulation et cette dépendance à l'homme. C'est elle qui a demandé à la Réserve de prendre en charge le problème lémurien si je ne m'abuse?

Bref un sujet extrêmement compliqué. le plus dommage c'est d'en être arrivé là.
Je pense qu'il est urgent de trouver une solution. Au lieu de dénoncer cet acte, peut être ce forum permettra t il de trouver une solution. Nous ne voulons pas assister à cette extermination, à nous peut être de réfléchir à des solutions? Qu'envisagez vous? Avez vous des idées? Voyez vous des alternatives à l'euthanasie? Je fais de même de mon côté... c'est difficile...

Erwan - 10.04.12 à 17:11 - # - Répondre -

Enfin des bonnes nouvelles...

Bonjour,
Je remercie chaleureusement tous les contributeurs à cette action, tous ensembles nous avons certainement contribué à ce que des pistes de solutions soient prises en compte :
http://www.clicanoo.re/322974-ciel-eclairci-pour-les-makis-de-m-bouzi.html
C’est un bon début, toutefois, ne relâchons pas notre vigilance, raison pour laquelle notre pétition reste ouverte.
 

Rachel - 09.05.12 à 22:09 - # - Répondre -

Commenter l'article

Bienvenue. Rejoignez nous, exprimez vous ! acsp974[at]orange.fr