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Association Citoyenne de Saint-Pierre, Ile de La Réunion
Des habitants de St-Pierre et de l'île de La Réunion, qui s'expriment. Exceptionnel à La Réunion, une association environnementale libre et indépendante (non subventionnée ni liée à quiconque !)

OUI à la Réunion, patrimoine mondial UNESCO. MERCI à toutes et tous qui par leur courageuse et historique mobilisation ont permis la REINTEGRATION de la Plaine des Sables dans le BIEN à classer et veillent à sa préservation. VIGILANCE ! THANK YOU. Merci de nous aider par votre adhésion. VIDEOS : www.youtube.com/channel/UC3-iNdvmvK-bWlMnbYiG4jw et http://www.dailymotion.com/ACSP

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PLUS DE 15 OOO SIGNATAIRES POUR LA PRESERVATION ! Et ON CONTINUE !!!

Une mobilisation SANS PRECEDENT à l'Ile de la Réunion ! MERCI. MERCI à l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) qui, elle, écoute la population.

Ce vendredi 5 décembre 2008 restera dans les mémoires : plus de 15 100 signataires à ce jour, ont eu le COURAGE de s'engager pour la classement de toute la zone de la Plaine des Sables au patrimoine mondial de l'UNESCO, et refuser tout forage ou centrale géothermique dans cette zone au coeur du parc national de la Réunion.

Ce même jour, le bureau du parc national n'a pas eu ce courage de refuser de façon claire ce projet de forages. Même les observateurs nous ont indiqués, choqués, qu'à aucun moment n'a été mentionnée cette MOBILISATION POPULAIRE HISTORIQUE pour la PRESERVATION.

Seule l'UICN (l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature) écoute la population : suite à la visite des experts que nous avions rencontrés, et qui ont pu se faire leur propre opinion, l'UICN a exigé, comme les plus de 15 000 signataires, la réintégration de la Plaine des Sables dans le périmètre à proposer au classement mondial ! Et refuse, comme nous, toute centrale dans le coeur du parc national.

4 heures de réunion (!) pour accoucher du communiqué ci-dessous trouvé sur le site du parc. Radio Festival qui a informé la population hier et aujourd'hui de cette réunion du parc a bien résumé : "avis favorable avec conditions" comme le dit si bien Marie-Pierre Hoarau, représentante de la Région, JUGE et PARTIE ! Ah bon, la Région vote et donne son avis sur son propre projet .... ça c'est de la démocratie ... Quelle supercherie ! On est où là ? A la Réunion, parcelle de République française ... ah bon ?

video sur www.clicanoo.tv/video.php si la connexion est bonne ...

Vous remarquerez que c'est comme la fameuse enquête bidon qui restera dans les annales : "avis favorable sous réserves" ..
Une chose est certaine : la situation à la Réunion a atteint le sommet du grostesque. Après la mascarade de l'enquête publique, le cirque se poursuit ! Mais il ne fait pas rire car notre patrimoine naturel est toujours en danger.

Pourquoi la Région s'obstine t-elle à forer dans cette zone dans cette zone au potentiel hypothétique bien mince ?
Le bureau du parc ne s'est pas opposé clairement aux forages : la Région et l'Etat y sont les 2 protagonistes essentiels comme nous l'avions expliqué dans notre article du 3 décembre sur ce blog, dans la presse, et sur Radio Festival que nous avons enregistré :
citoyennedestpierre.viabloga.com/files//2008_12_04_Interview_par_Radio_Festival.mp3
Chacun jugera.

Notre opinion : il ne peut y avoir de "developpement durable" sans le moteur essentiel de l'adhésion de la population. Jusqu'à quand nos dirigeants locaux nous traiteront ainsi par le mépris, faisant comme si les 15 100 signataires n'existaient pas ?
La réponse de la population a été cinglante : face à cette mascarade, 2 000 signatures supplémentaires en 3 semaines !



L'étude demandée doit prévoir des "mesures environnementales" pour restaurer (ce que personne ne sait faire) ce type de milieu qu'il ne faudrait pourtant pas perturber car il existe un risque important d'introduction d'espèces exotiques et envahissantes en ce milieu fragile.
"étude technique globale démontrant la faisabilité d'une exploitation de la ressource géothermique à plusieurs distances, y compris hors du coeur du Parc" donc sous-entendu d'abord au coeur du parc ! Mais l'UICN a pourtant exprimé son avis négatif là-dessus !!!

Quand à noyer le poisson avec "pas de centrale sur la Plaine des Sables" ... mais à côté du Chisny c'est possible ..

Il y a là une situation difficilement compréhensible : pourquoi Région, Etat, ne s'associent pas à cette volonté forte exprimée pour la préservation et l'inscription au patrimoine mondial en se mobilisant avec la population et acceptant de renoncer à ce projet hypothétique de forages en ce lieu mondialement connu ?

Est ce se rabaisser, pour nos dirigeants locaux, que de porter attention à l'expression des habitants ?
Si oui, l'avenir serait bien sombre, celui d'une dérive de la gouvernance à la Réunion.

acsp le 06.12.08 à 00:30 dans SAUVEGARDONS la Plaine des Sables (Menace géothermique) (Pétition 16 000 signatures) - Version imprimable
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Commentaires

Curieux rapport du bureau du Parc !

Un grand merci à l'association citoyenne de Saint-Pierre pour sa mobilisation.
Moi ce que je trouve curieux dans ce rapport, c'est le choix des mots.
Le bureau est "attaché" à la réintégration et non "demande" la réintégration.
Le savoureux "y compris hors du coeur du Parc" au lieu de "hors du coeur du Parc" tout court - qui laisse à penser qu'on n'a pas abandonné - comme vous le soulignez - à La Réunion, l'idée de construire une usine à l'intérieur d'un Parc national. Ne serait-on pas les premiers ?

Et pour terminer, les expertises qui arrivent un peu tard et qu'on veut mener au pas de charge "à cause du dossier UNESCO".
Si on annonce donner la priorité à ce dossier de classement au Patrimoine Mondial, il fallait alors reconnaître que sur le plan du calendrier, il était un peu tard pour mener des études sérieuses. Vouloir la réintégration du périmètre incriminé, dans le dossier de classement aurait du conduire le bureau à donner un avis défavorable à ces forages, car il n'y a plus le temps de tergiverser maintenant.

Il fallait choisir entre ces deux dossiers (géothermie et Unesco). A ne pas vouloir choisir, le Parc risque de n'avoir ni l'un, ni l'autre (soyons fou, le parc peut finalement trouver que les "mais" ne sont pas levés, mais l'unesco trouver aussi que le dossier n'est pas assez bien soutenu par l'organisme censé protéger le milieu concerné).
Bref, cette histoire finira en eau de boudin.
A peine créé le Parc National s'expose à un sévère divorce d'avec la population qui ne comprendra jamais dans sa majorité qu'on ait autorisé ou  même seulement envisagé autoriser des forages dans ce lieu exceptionnel qu'est la Plaine des Sables.

Annie - 07.12.08 à 15:36 - # - Répondre -

il n'y aura aucune centrale dans le coeur du parc

il vous suffit de lire cet article pour savoir qu'il n'y aura aucune centrale dans le coeur du Parc. c'est le préfet qui décide désormais et il déclare qu'il n'autorisera pas les forages si une centrale n'est pas possible en dehors du coeur.
C'est exactement ce que demande votre association !

La plaine des Sables réintégrée à l’Unesco, la géothermie en sursis

CLICANOO.COM | Publié le 6 décembre 2008

Les quatorze membres du bureau du parc national ont voté, hier, des réserves à la réalisation des forages géothermiques à la plaine des Sables. Sous la houlette des services de l’Etat, il a été décidé de lancer deux études complémentaires, l’une sur les impacts environnementaux, l’autre sur le lieu de faisabilité d’une centrale. Un compromis destiné à préserver les chances de classement de l’île à l’Unesco, sous la pression de l’UICN. La plaine des Sables va d’ailleurs être réintégrée au périmètre candidat.

Un oui sous conditions. Réuni hier à la Plaine-des-Palmistes, le bureau du parc a opté pour le compromis à 13 voix contre 1, après trois heures de discussion, en émettant un avis favorable aux forages sous réserve de la réalisation de deux études complémentaires. D’une part, le lancement d’une contre-expertise sur les impacts environnementaux, qui devra être menée “par un panel d’experts associant le conseil scientifique (du parc), dans la perspective notamment de la formulation des mesures environnementales”. D’autre part, la réalisation d’une “étude technique globale démontrant la faisabilité d’une exploitation de la ressource géothermique à plusieurs distances y compris hors du cœur du parc”. Par ailleurs, le bureau a formulé à l’unanimité “son opposition à la réalisation d’une centrale géothermique sur le site de la plaine des Sables”, ainsi que “son attachement au classement de La Réunion au patrimoine mondial et à la réintégration de la plaine des Sables dans le bien proposé à ce classement”. Cette délibération découle directement des premières recommandations émises il y a 15 jours par les experts de l’UICN (*), suite à leur visite sur l’île en octobre pour expertiser la candidature Unesco. Première demande express de l’UICN : la réintégration de la plaine des Sables dans le périmètre candidat. C’est pourquoi celle-ci “sera réintégrée”, annonce sans détour Michel Theuil, secrétaire général de la préfecture. Et de poursuivre : “L’UICN nous disait aussi que si l’avis du parc était un oui sans réserves aux forages, alors le classement à l’Unesco était compromis. L’UICN demandait notamment à ce que l’avis du conseil scientifique du parc (très défavorable, ndlr) soit pris en compte. L’UICN ne se dit pas farouchement opposée aux forages mais demande des garanties. Comme l’assurance qu’aucune centrale ne se fera dans la plaine des Sables ni même dans le cœur du parc.”

L’État privilégiera l’Unesco

Dès lors, pour ne pas compromettre le classement Unesco, et voyant sans doute que la réunion d’hier allait tourner à la foire d’empoigne, le secrétaire général de la préfecture a réuni la veille ses trois directeurs membres du bureau du parc (Diren, DAF, ONF) pour élaborer le compromis du lendemain. Ainsi, la contre-expertise environnementale permet de “réassocier le conseil scientifique”, comme demandé par l’UICN, tandis qu’une étude technique permettra de savoir si l’exploitation peut se faire à distance, comme demandé encore par l’UICN. Une façon pour l’Etat à la fois de “ne pas injurier l’avenir” du projet géothermie, “tout en donnant des garanties à l’UICN”. Désormais, la balle est dans le camp du préfet, qui, seul, décidera d’autoriser ou non les forages, et ce sans délai réglementaire. Michel Theuil est très clair : s’il y a un choix à faire entre l’Unesco et la géothermie, “ce sera l’Unesco”. Si la contre-expertise conclut à des impacts trop lourds sur le milieu, le préfet dira donc non aux forages. De même, et c’est là peut-être le point le plus crucial, si l’étude technique - “demandée en vain depuis plusieurs mois à la Région par la Diren” - aboutit à la faisabilité d’une centrale dans le seul cœur du parc et non en dehors, “alors le dossier géothermie sera mort”, confirme Michel Theuil. Sachant qu’environ huit kilomètres séparent le piton Chisny (lieu des forages) de l’extérieur du parc à l’ouest. Après maintes spéculations et tergiversations, les règles du jeu sont désormais bien fixées. Maître d’ouvrage, la Région, qui pensait peut-être passer en force hier, se voit donc renvoyée à ses études, dont les conclusions pourraient être rendues en février. Le temps presse, car l’Etat devra boucler le dossier Unesco à peu près à cette période. “Nous sommes confiants”, réagissait hier Philippe Berne, vice-président de la Région, “satisfait des discussions” et sûr de la qualité du projet géothermie. “Le conseil scientifique n’est pas opposé aux forages ni à une exploitation, mais il veut des garanties”, se réjouit-il. Et d’envisager avec optimisme un démarrage des forages mi-2009. D’ici là...

Sylvain Amiotte

(*) Union internationale pour la conservation de la nature. L’avis qu’elle rendra à l’Unesco sera déterminant pour le classement de la Réunion.

mich - 08.12.08 à 17:23 - # - Répondre -

les paroles s'envolent quand les écrits restent

d'un coté nous avons: 

  • La déliberation écrite et publique du bureau du parc qui confirme que les forages et que la faisabilté d'une usine geothermique dans (et hors) le coeur du parc va être etudié: elle n'est donc toujours pas exclue, alors que l'UICN a demandé à l'etat français 3 semaines plutot la garantie par l'etat de preserver le coeur du parc.

de l'autre:
  • La déclaration orale du secretaire géneral de la prefecture rapportée dans un article ....Dans ce meme article, le vice president de Région maintient son projet d'aller à "contre courant"(!...).
ou est-il écrit que la déclaration orale du secretaire general de la prefecture était suffisante?   tout cela ressemble exactement à l'affaire du pont de bordeaux en 2007:

http://pont.bacalan.bastide.free.fr/

24 mai 2007 - Sud-Ouest

BACALAN-BASTIDE - La commission d'enquête publique émet un avis favorable assorti de sérieuses réserves au projet de pont Bacalan-Bastide. La signature du contrat est reportée.


Est ce que l'UNESCO prendra le risque de se faire décridibiliser une deuxieme fois?



Anonyme - 08.12.08 à 22:19 - # - Répondre -

ne vous inquiétez pas

Si le le secrétaire général de la préfecture a affirmé clairement au journaliste que le préfet n'autoriserait pas les forages s'il s'avère que la centrale n'est aps possible hors du coeur du parc, c'est quand meme une sacrée garantie que l'Etat donne à l'UICN. D'autant que le secrétaire général affirme qu'il se calera derrière les souhaits de l'UICN. La preuve, après des mois de palabres, la Plaine des Sables a d'ores et déjà été réintégrée !!!

mich - 10.12.08 à 15:28 - # - Répondre -

Re: ne vous inquiétez pas

à mon avis, l'Etat l'a jouée fine sur ce coup là, en laissant croire la Région qu'une centrale dans le coeur restait encore possible, tout en sachant pertinemment qu'il ne l'autorisera jamais. Tout est dit dans l'article et je pense que la Région a du bondir en le lisant.

mich - 10.12.08 à 15:31 - # - Répondre -

d'autres details expliqués dans le quotidien

Dans le quotidien de samedi, il est écrit qu "aucun calendrier n'a été fixé pour les études.""les études pourraient durer 2 ans".  De plus,  le Jir a occulté cette histoire de compensation (Ca a ete aussi montré au JT d'antenne reunion).  comment l'unesco signerait elle un chèque en blanc si par avance des dégradations irreparables dans le coeur du parc (voire non quantifiées) sont acceptées par le bureau?


Rien n'est donc reglé, et cette decision du Bureau n'est donc qu'une fuite en avant. ON deduit donc que le jour de la décision de l'UNESCO en 2009,  l'incertitude sera maintenue. Commment le parc peut-il etre certain qu'un autre dossier moins embrouillé ne sera pas choisi?

Pour ce qui est du vote du bureau  (13 sur 14 voix favorables au forages), ca serait interessant de savoir qui s'est prononcé "contre". On constate aussi qu'une fois encore le conseil d'administration à été mis sur la touche. Comme l'année derniere l'opacité sur les votes, (la vrai/fausse unanimité)  est maintenue.

Anonyme - 10.12.08 à 15:58 - # - Répondre -

moi ce qui me rend triste ...

c est le conflit de generation entre le pere qui defend d une facon stalinienne un projet industriel qui augure d un avenir radieux et le fils qui se bat  pour un tourisme " bling bling". 
La frustration de certains (ils se reconnaitront) "professionnels du tourisme" pardon d'un "tourisme respectueux de nos traditions et dans le cadre du developpement durable" (ouf!) qui n"osent contester la decision du pere ( qu il est bon d implorer car il detient les cordons des subventions et autres indemnites ) mais qui se verraient bien charrier des sacs de ciment, facon kouchnerienne, et nous assurer que c est pour le bien de la Reunion et de l humanite, qu ils vont betonner le site pour le rendre plus attractif et le sauver par la meme occasion.
Esperons que tous passeront neanmoins d excellentes fetes. Quant a nous, profitons cette annee encore d un volcan (presque inviole) 

lenaif - 14.12.08 à 13:00 - # - Répondre -

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