OUI à la Réunion, patrimoine mondial UNESCO. MERCI à toutes et tous qui par leur courageuse et historique mobilisation ont permis la REINTEGRATION de la Plaine des Sables dans le BIEN à classer et veillent à sa préservation. VIGILANCE ! THANK YOU. Merci de nous aider par votre adhésion. VIDEOS : www.youtube.com/channel/UC3-iNdvmvK-bWlMnbYiG4jw et http://www.dailymotion.com/ACSP
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Pestes végétales à la Réunion
Quelques éléments de réflexion.
Une conférence de presse a eu lieu le 5 février 2010 : l'Université de La Réunion, le Parc national de La Réunion, la Région Réunion et la DIREN ont fait le bilan avec Ian Macdonald et son équipe, 21 ans après leurs premiers relevés, de la progression des pestes végétales à la Réunion. Ian Macdonald est accompagné de Wendy Strahm qui était venue en 2008 expertiser le Bien proposé pour le patrimoine mondial de l’UNESCO. N’est-ce pas en même temps une évaluation discrète de la façon avec laquelle ce Bien est protégé de l’invasion par les plantes exotiques ? Nous n’avons entendu aucun de ces organismes (Université de La Réunion, Parc national de La Réunion, Région Réunion, DIREN) protester contre l’objectif, bien médiatisé pourtant, de Palmeraie-Union d’introduire plus de mille espèces de palmiers pour son « Parc des palmiers » qui a même eu les honneurs de la visite de notre président. N’est-ce pas un mauvais point pour notre candidature ?
Le fait que le conseil scientifique du Parc national ait de plus autorisé l’implantation de ruchers dans le cœur du parc au risque de favoriser les espèces envahissantes ne serait-il pas un deuxième mauvais point ? Pour l’Association Citoyenne, la plante envahissante qui a marqué cette double décennie est la jouvence (Ageratina riparia), plante médicinale échappée de jardins. En 1993, elle est signalée à Sainte Clotilde seulement, dans l’ouvrage de référence « La flore des Mascareignes ». Maintenant elle est partout, le long de tous les sentiers, de toutes les ravines, dans tous les milieux. Des apiculteurs la disent mellifère. N’aurait-elle pas été favorisée par les abeilles ?
La réglementation n’a toujours pas changé : une jardinerie propose régulièrement, au vu et au su de tout le monde, sur ses dépliants publicitaires, Begonia rex qui envahit la forêt de Bébour. Les paysagistes ornent toujours espaces verts et ronds-points d’agaves (chocas). Ces « détails » n’échapperont pas aux experts.
21 ans après leurs premières études, (c’est 2010, l’année de la candidature de La Réunion au patrimoine mondial de l’UNESCO), qu’y a-t-il de changé ? Le CIRAD, qui ne participait pas à la conférence de presse, a introduit la mouche bleue pour éradiquer le raisin marron (peste végétale majeure) dans les bas, c’est-à-dire dans des forêts déjà bien dégradées. La mouche est sensée ne pas aller au-delà de 800 m d’altitude.
Pour les zones-cibles déjà souvent bien dégradées, n’était-ce pas prendre un grand risque pour toute notre nature, d’autant plus que d’autres pestes ont déjà commencé à prendre le relais.
A suivre attentivement.
Puisqu'un matraquage médiatique est fait sur les palmiers, là aussi voici des éléments complémentaires :
Dans la flore des Mascareignes, le volume concernant les palmiers édité en octobre 1984 ne cite pour la Réunion que :
Livistona chinensis,
Phoenix dactylifera,
Latania lontaroides,
Raphia farinifera,
Caryota mitis,
Caryota urens,
Hyophorbe indica,
Roystonea oleracea,
Chrysalidocarpus lutescens,
Chrysalidocarous madagascariensis,
Areca catechu,
Veitchia merrillii,
Dictyosperma album,
Acanthophoenix rubra,
Cocos nucifera
soit seulement 15 espèces dont seules 4 sont indigènes. A l'heure où vient de se terminer la mission de Ian Mac Donald sur les plantes envahissantes à La Réunion et où la restriction de l'importation des plantes dans l'île serait plutôt à l'ordre du jour, comment peut-on se réjouir de l'introduction de 1000 espèces de palmiers pour le parc des palmiers, alors que l'on sait déjà que certaines sont potentiellement envahissantes ? Ce parc devrait plutôt être orienté vers nos espèces endémiques.
Les palmiers sont aujourd'hui omniprésents de la RN3 à la Plaine des Cafres où ils sont plutôt incongrus dans un paysage de pâturage, au front de mer de Ravine Blanche à Saint-Pierre, à la rue Luc Lorion, et maintenant à Grand-Bois.
1500 lataniers rouges seront plantés à Grand-Bois. Rien à dire, ils y faisaient vraissemblablement partie du paysage avant l'arrivée de l'homme. Mais d'où viennent les graines ? L'Association de Saint-Pierre a eu la preuve que le joli peuplement d'une zone du sud de l'île ne montrait pas de régénération à cause des rats, ... mais aussi de certains "pépiniéristes ?" accapareurs de graines ...
acsp
le 11.02.10 à 18:21
dans Actualités
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Commentaires
Le parc des palmiers: une gabegie financiere aussi
866.000 euros pour des especes invasives ca commence à couter cher....
Anonyme - 22.05.10 à 15:57 - # - Répondre -