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Association Citoyenne de Saint-Pierre, Ile de La Réunion
Des habitants de St-Pierre et de l'île de La Réunion, qui s'expriment. Exceptionnel à La Réunion, une association environnementale libre et indépendante (non subventionnée ni liée à quiconque !)

OUI à la Réunion, patrimoine mondial UNESCO. MERCI à toutes et tous qui par leur courageuse et historique mobilisation ont permis la REINTEGRATION de la Plaine des Sables dans le BIEN à classer et veillent à sa préservation. VIGILANCE ! THANK YOU. Merci de nous aider par votre adhésion. VIDEOS : www.youtube.com/channel/UC3-iNdvmvK-bWlMnbYiG4jw et http://www.dailymotion.com/ACSP

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Perturbation intentionnelle des cétacés par Globice. Et le projet inacceptable de bétonnisation de nout littoral à Grand Bois.


Baleine adulte curieuse au bateau. Gaëtan Hoarau 2023.


A La Réunion, il faudrait vérifier quotidiennement le site des consultations publiques vu la pratique habituelle du « missouk » :

https://www.reunion.developpement-durable.gouv.fr/consultation-du-public-r450.html

 

1/ La perturbation intentionnelle des cétacés par Globice, et son objectif réel.

 

Voilà que par hasard, puisque cette information n’a eu aucun écho médiatique (!), que nous découvrons qu’une «  consultation du public » a été ouverte du 27 septembre au 11 octobre 2023 inclus (15 jours) dans le cadre de la demande de dérogation au titre des espèces protégées déposée par l’association Globice pour « l’évaluation de la condition physique des baleines à bosse » fréquentant La Réunion dans le cadre du projet « Protection des cétacés emblématiques et vulnérables de La Réunion », à travers la réalisation de biopsies cutanées - période 2023-2026.

Consultation passé inaperçue, non médiatisée, et à la durée bien courte de 15 jours.

 

Globice (agréée « Etablissement Utilisateur d’Animaux à des fins scientifiques ») est perturbateur intentionnel d’espèces protégées, comme d’habitude sous-couvert d’études scientifiques. L’incidence du tir à l’arbalète et de la poursuite des cétacés pour prélèvements cutanés sont systématiquement minimisées par Globice. On peut raisonnablement s’interroger sur ces opérations qui ne constitueraient pas de « dérangement », alors que Globice stigmatise la simple observation à la surface de l’eau par des baigneurs.

 

En pleine période de reproduction, oser la « chasse à l’arbalète » pour des prélèvements sur les baleines, et même sur des baleineaux (!), au prétexte « d’évaluer leur condition physique », nous apparaît clairement contestable, tout en étant une opération potentiellement perturbatrice, susceptible de modifier le comportement de ces animaux.

La demande porte sur 40 baleines (dont 10 baleineaux !) par an sur 4 ans (2023-2026), soit 120 adultes et 40 baleineaux !



La recherche, développer la connaissance, oui, mais pas avec n'importe quel moyen qui mépriserait le sujet même de la recherche !

Il existe pourtant l’alternative de méthode non perturbatrice, comme la récupération de squames de peau (lamelles de peau mortes) dans l’eau, ce qui contribuerait positivement à de la science participative par les observateurs aquatiques des cétacés ... Vous nous direz, cela ne rapporterait pas de subventions et n’importe qui pourrait participer …



Squames de peaux de baleines.

 

Mais au-delà même de la pratique, on l’aura compris, l’objectif non directement exprimé par Globice, est de tout faire pour amener à interdire au final, la connexion humains-cétacés dans le milieu marin, et la réserver de fait à une stricte minorité sous couverture scientifique ou business, par dérogations.

 

Tous les prétextes sont utilisés par Globice depuis des années pour empêcher cette connexion, Globice qui est « en même temps » la grande bénéficiaire de dérogations multiples. Nous avons aussi découvert la demande faite en 2022 de plus d’une centaines de prélèvements demandés aussi sur des dauphins …

Globice milite-t-elle contre la pratique des jet-skis à pleine vitesse sur l’océan en période baleines ? Non.

Globice milite-t-elle contre la croissance du nombre de bateaux pour l’observation des baleines ? Nous, nous avons demandé à la Commission des finances l’arrêt de la défiscalisation pour les aéronefs et bateaux touristiques.

Globice milite-t-elle contre les safaris baleines en hélicos et autres aéronefs toujours plus nombreux ? Non. L’incohérence est évidente.

Globice réduit-elle le nombre de ses sorties en mer ?

N’est-ce pas Globice qui tente de faire le buzz médiatique sans arrêt pour tenter d’exister … même lorsqu’un animal est vu à plus de 500 km de La Réunion … 500 km ça devient « au large » de La Réunion …

N’est-ce pas Globice qui par ses tentatives de buzz médiatiques répétées, qui paradoxalement au final, favorise la pression commerciale de sociétés aux multiples rotations quotidiennes ?

 

L’obsession c’est d’interdire aux Réunionnais le milieu marin en présence des cétacés.

Déconnecter les Réunionnais de leur milieu naturel (comme c’est le cas pour les éruptions de notre volcan), est un moyen de les dominer, l’accès au milieu naturel devenant réservé à une ultra-minorité qui devient le canal unique et obligé par qui la connaissance sera distillée au peuple supposé trop bête. Une philosophie du mépris. Une infantilisation permanente de la population locale au lieu de l’Education au milieu naturel et de la responsabilisation.

 

Nous alertons donc sur des pratiques qui nous semblent incohérentes, avec paravent scientifique, et sous la vague du « blue-washing » orchestré par l’Etat, aidé en cela par la propagande des médias locaux exploitant le business des images gratuites, avec des journalistes, dont la plupart manque cruellement d’analyse et d’esprit critique et ne connaissent pas le milieu marin.

 

Pourtant les observateurs aquatiques connaissent bien mieux le comportement des cétacés que les personnes qui ne mettent jamais le pied dans l’eau.

Si un baleineau est très jeune, en général sa mère ne se laisse pas approcher, et il faut évidemment les laisser tranquilles.



Lorsque le baleineau est bien gros, tous les observateurs savent que cela fait partie des observations de rêve vu sa curiosité, observations véritablement sans impact, il suffit d’attendre que le baleineau remonte et vienne faire ses vrilles en surface.

N‘oublions pas les baleines juvéniles, ou même des adultes très curieux, parfois au comportement joueur comme les baleineaux, et qui viennent même aux bateaux !

Comme nous, ces animaux parfois souhaitent le contact, et parfois non. Une baleine ne sera pas visible si elle ne le souhaite pas.


Ce bateau est pourtant bien gros. Baleine venue au plus près des bateaux, de son plein gré. 2023

 



Nous remarquons que cette consultation pour des opérations allant de Juillet 2023 à novembre 2026, a été lancée en douce fin septembre 2023. A La Réunion, tout est possible !

 

On a la désagréable impression que Globice ne sait plus quoi inventer pour actionner la pompe à subventions. Nous pensons que l’argent public (nos impôts directs et indirects) ne peut continuer à servir à de la propagande anti-connexion Réunionnais-cétacés libres dans le milieu marin.

 

Ah, mais il y a un business-model, impliquant une clientèle à capter sur terre. La Direction de Globice (la Direction est responsable, pas les employé(e)s) qui a recruté il y a quelques années un « chargé de développement », ce qui veut tout dire, est dans l’optique du toujours plus. La croissance … Justement, abordons le projet.

 

2/ Le projet « balèn » de Globice.

 

Là, le « missouk » ne marchera pas.

On le constate à Saint-Leu, le bloc de béton improprement dénommé « maison de la mer » qui n’est qu’un lieu de business scandaleux et qui défigure le front de mer de Saint-Leu, a suscité à juste titre la colère.

 

Globice tente, là encore en sous-marin avec la mairie de Saint-Pierre (?), d’obtenir les financements publics (encore nos impôts directs et indirects) pour un projet de musée-business consacré aux seuls cétacés, au nom créolisé « balèn », po taz les Réunionnais.

Un tel projet de construction dont nos impôts devraient assurer le financement et les frais de fonctionnement, est-ce la priorité ?

Singer ce qui existe déjà ailleurs ?

Les baleines se débrouillent très bien sans nous.

 

- La priorité écologique pour le milieu marin à la Réunion est la préservation des coraux protecteurs de nos rivages, des lagons nurseries de poissons.

 

- Il est par ailleurs extraordinaire que la manne financière à La Réunion ne soit fléchée que sur certaines espèces animales media-business-compatibles, en occultant toutes les autres. Il est ainsi incroyable par exemple que l’Insectarium de La Réunion ait disparu …


Tout un monde animal vivant est inconnu de la population locale, c’est une lacune environnementale majeure car de nombreuses espèces sont liées. Tout le monde pourra remarquer que cette lacune majeure ne préoccupe absolument pas l’OFB ni l’ARB …

 

- Pour ce qui est de la construction, la priorité de la construction ne devrait-elle pas plutôt être celle de logements pour la population, logements dont le manque est criant à La Réunion.

 

N’est-il pas temps de se recentrer l’utilisation des fonds publics sur les essentiels dans cette île ?

L’argent public ruisselle-t-il autant dans notre île ?

 

Pour ce qui est du lieu d’implantation de ce projet, il ne peut que provoquer l’indignation et la révolte, d’autant plus qu’il est proposé par une association agréée et financée par l’Etat.

 


Source :
https://www.lequotidien.re/actualites/societe/balen-un-nouveau-site-dedie-aux-cetaces-simplantera-a-grands-bois/

 

Privatiser et bétonner un site naturel, en bord de falaise, sur le littoral de Grand Bois (zone de Cap Dehors) commune de Saint-Pierre, est en contradiction totale avec le respect de notre Environnement.

Pour un musée, rien ne justifie de détruire notre espace naturel littoral, d’accès libre et gratuit pour tous.

 

- Globice, si elle veut garder un minimum de crédibilité, doit respecter notre littoral et revoir le lieu d’implantation de son projet !

Il faut savoir que ce projet a été retoqué sur le littoral de Saint-Gilles, et nous ne l’acceptons pas sur le littoral de Saint-Pierre.

 

Voilà donc une association agréée par l’Etat, et qui propose la bétonnisation d’un espace littoral, en opposition flagrante avec l’écologie de base, et sans prise en compte de la montée des eaux liée au réchauffement climatique.

Là encore, où est la cohérence ?

Business à n’importe quel prix ?

 

La vigilance environnementale est plus que d’actualité à Saint-Pierre.

Les élu(e)s de Saint-Pierre savent à quel point nous réagirons et mobiliserons face à l’agression de nout bord de mer !

 

3/ Vous l’aurez peut-être compris.

Notre vision de la Nature, elle est de s’y connecter en observant les espèces animales libres dans leur milieu en s’y intégrant le mieux possible.

Il y a tant à découvrir en prenant le temps de l’observation attentionnée en milieu naturel !

Partager des instants de vie, dans le calme et le respect qui permettent l’approche. Ce qui conduit à l’émerveillement de rencontres imprévisibles et extraordinaires, mais aussi à la connaissance de comportements réels, dans le milieu, et sans artifices.

 

Et ce qui devient en conscience le meilleur moteur de l’engagement pour la préservation en faveur de tous, et non pas d’une minorité privilégiée sous différents prétextes.

Sans avoir besoin de faire des prélèvements !

 

citoyennedestpierre.viabloga.com/files//JF_SARANO.mp3
(Extrait de 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/a-voix-nue/se-reconcilier-avec-le-sauvage-3131036)

L’océanologue Jean-François Sarano prône lui aussi « La reconnexion avec la Nature », reconnexion qui ne peut se faire dans des structures artificielles scientifico-commerciales, de la consommation programmée sur écran, ou dans des musées ou des zoo.

 

L’Association Citoyenne de Saint-Pierre-REUNION est l’association environnementale qui a toujours défendu le droit d’accès au milieu naturel en liberté-responsabilité, tout en demandant l’Education aux risques environnementaux et aux comportements adaptés.

acsp le 05.11.23 à 18:56 dans Nature Faune Flore Infos - Version imprimable
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