Association Citoyenne de Saint-Pierre, Ile de La Réunion
Des habitants de St-Pierre et de l'île de La Réunion, qui s'expriment. Exceptionnel à La Réunion, une association environnementale libre et indépendante (non subventionnée ni liée à quiconque !)

Michel, y a le telefon qui son !

[Article de l'ACSP publié le 23/11/2005 par le Quotidien et le 05/01/2006 par le JIR]

Saint-Pierre et sa mairie, “bateau ivre” qui a rompu ses amarres avec sa population. Saint-Pierre “capitale du Sud... sauvage”. Au train où vont les choses, le slogan fera bientôt force de loi car, justement, tout semble permis. Le bruit est la première source de pollution sonore pour la population, d’après les sondages. Qu’importe, à Saint-Pierre, il suffit avec l’aval de la mairie d’installer un podium devant les résidences et d’égayer jusqu’à saoul et souvent jusqu’à l’aube les riverains qui n’en peuvent plus mais dont l’unique tort est de ne pas être mélomane. Certains établissements privés ne sont pas en reste, qui se transforment en discothèque ou en bar à musique le temps d’un soir mais dans un déluge de décibels. On se souviendra de la Fête de la musique, les baffles installés à même le trottoir diffusant une musique enregistrée et souvent inaudible qui empêchait d’apprécier les musiciens. Un palliatif, sans doute, pour masquer l’absence de politique culturelle de la ville. Votre taxe de ramassage a augmenté de 26,54 %, heureusement il reste assez de papiers et de détritus qui jonchent les parkings et autres lieux passants pour permettre aux anthropologues urbains de tout connaître sur la vie et la consommation de nos concitoyens. La faute au manque de citoyenneté et... de poubelles. Justement, en parlant de poubelles, c’est sans doute pour pallier de manque d’odeurs iodées que certains restaurateurs pourtant installés en plein périmètre touristique ont pris l’habitude de laisser leurs poubelles presque de façon permanente en plein air. Faute d’attraper les touristes, on attire les mouches. Espérons que ces mêmes lieux ne deviennent pas le terrain de prédilection de l’Aedes albopictus, vecteur du chikungunya. La ville rendue aux piétons, oui, s’il s’agit de crapahuter sur des trottoirs en mauvais état ou de slalomer des voitures mal garées. Nos trottoirs sont parfois réquisitionnés par certaines enseignes commerciales, libre à vous de choisir la chaussée, d’ailleurs il est parfois impossible de faire circuler une voiture enfant sur des trottoirs réduits au fil des ans à la portion congrue. Inventons donc le permis landau. Nos marmailles ayant déjà une solide expérience de la rue et de la circulation. Nous sommes heureusement en démocratie et chaque citoyen peut, s’il estime ses droits lésés, demander à ce que ceux ci soient respectés. C’est justement là que le bat blesse. Les demandes réitérées se heurtent à un mur de silence. Les responsables bottent en touche quand ils sont interpellés. “Adressez-vous à ...”. On connaît le résultat ou plutôt, l’absence de résultats ! Travaux publics mal finis, voire abandonnés, mais payés avec l’argent public donc notre argent, indifférence et incurie de nos représentants qui ne respectent pas leur mission... Combien de temps encore avant de secouer de cocotier ? Michel, y a le telefon qui son...

acsp le 07.01.06 à 22:32 dans Actualités -
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