Association Citoyenne de Saint-Pierre, Ile de La Réunion
Des habitants de St-Pierre et de l'île de La Réunion, qui s'expriment. Exceptionnel à La Réunion, une association environnementale libre et indépendante (non subventionnée ni liée à quiconque !)

ARÈT LANFÈR DANN SIÈL !

A/ Pourquoi stopper ce tourisme "aérien-motorisé" à La Réunion ?

 

Préalable : Personne ne nie l’utilité des hélicoptères pour des missions de service public, donc pour l’intérêt général, dans les domaines

- sanitaire

- sécurité publique

- travaux publics

- ravitaillement sites isolés

A ce sujet, nous pensons que ces hélicoptères dévolus aux services publics devraient être gérés par un service public, et non servir de faire-valoir ou d’alibi à des sociétés privées.

 

Ce qui est contesté ici par un Collectif d’associations, c’est le tourisme aérien anarchique et débridé, nuisible à la fois à la population et à l’Environnement, mêlant Hélicoptères, ULM, Autogyres, et parfois même avions d’aéroclub.

 

1. Ce tourisme génère du Bruit intrusif, intensif et répétitif, donc nocif

 

→ impacts sur la population : partout, dans les villes, rivières, cirques (caisses de résonance), sur les côtes

impact sanitaire (bruit fléau reconnu de santé publique) dépression, stress, agressivité

impact sur les relations humaines et les comportements perturbés par le fond sonore subi

 

→ intrusif même dans la vie privée des habitants : nous ne sommes pas des animaux dans un zoo à venir zyeuter d’en haut !

 

→ intrusif par son envahissement spatial, dans toutes les régions de l’île, aucune zone n’est épargnée

→ intrusif par son envahissement dans le temps, les vols s’effectuent désormais matin, après-midi, soir !

 

Où pouvons-nous encore aller pour trouver du calme et nous ressourcer?

 

2. Ce tourisme dénature l’Ile de La Réunion, devenue « l’île du Bruit »,

 

ce qui induit une dégradation de son image et de son attractivité.

 

Qui a encore l’espoir fou de faire une grasse matinée ou une rando à Cilaos  sans le bordel sonore des hélicos ?

Ce « bordel aérien sonore » est en totale contradiction avec la pub pour Mafate de l’OTI Ouest qui vante le silence !

Qui peut décemment défendre l’idée de prendre un hélico si bruyant pour aller « manze un cary » dans un gîte au fond d’une rivière ?

Qui peut comprendre qu’on vienne survoler les lagons, seuls bords de mers dont on peut encore profiter en famille à la Réunion ?

 

3. Ce tourisme impacte l’Environnement, et constitue une menace pour la Biodiversité avec le peu de faune fragile, de plus en plus dérangée, sur un si petit territoire.

 

4. Ce tourisme TGV (Très grande Vitesse), avec la consommation de combustibles fossiles, et la pollution générée pour si peu de passagers, est anti-écologique au possible !

A la pollution sonore, s’ajoute la pollution liée à la consommation d’hydrocarbures et à ses rejets atmosphériques.

Ce tourisme qui privatise le ciel avec double pollution sonore et atmosphérique nocives, au profit d’une extrême minorité, est un fléau pour la majorité.

 

C’est un non-sens, ce n’est pas acceptable, ni humainement, ni écologiquement.

 

 

B/ Stopper ce Tourisme "aérien-motorisé" conduirait-il au pire, ou mènerait-il vers le meilleur pour l'Économie et  l'Emploi, à La Réunion ?

 

 

1. Analyse de la situation.

 

La filière du Tourisme aérien-motorisé à La Réunion doit employer de l'ordre de la centaine de personnes.

Il serait d’ailleurs intéressant que le niveau de subventions publiques soit justement PUBLIC  pour éclairer l’opinion sur la réalité de ce business.

 

La croissance du tourisme à La Réunion avec le label Parc National a eu lieu avant l’explosion de ce tourisme aérien anarchique constaté en 2017. Ce « tourisme aérien TGV » n’est donc pas un facteur essentiel de développement du tourisme à La Réunion !

 

Le « tourisme de survol aérien "TGV", s’il se fait remarquer par ses nuisances, ne rapporte économiquement rien aux populations survolées et à la grande majorité des acteurs locaux du tourisme.

Ce sont les visiteurs « à terre », qui prennent le temps, qui font vivre les commerçants, gîteurs, hôteliers et tous les prestataires.

Les touristes héliportés ne profitent qu’à quelques structures « haut de gamme » dont on peut d’ailleurs se demander si les recettes restent bien dans l’île.

 

2. Les avantages à stopper ce tourisme « de la terre brûlée » ?

 

La Réunion retrouve son image de destination Nature, en cohérence avec le label Parc National, et son classement UNESCO.

Il y a là une attractivité sans commune mesure, et qui va dans le sens de l’Histoire, vers une destination de « tourisme éthique » qui respecte la population locale et l’Environnement.

Entre « Ile du bruit » et « Ile de tourisme éthique de Nature », y a pas photo !

 

La majorité des touristes extérieurs ainsi que les locaux qui viennent dans les structures locales, sont dérangés et déçus. Comme réveil-matin et accompagnement en rando, on préfère le chant des oiseaux au vrombissement des machines volantes !

Le dérangement actuel donne une très mauvaise image de l’île et constitue un handicap pour le développement d’un tourisme durable à La Réunion.

 

Le tourisme vert pourrait alors harmonieusement se développer, et créer des emplois qui profiteraient bien mieux aux locaux.

 

En résumé, ce changement de paradigme, passer d’un tourisme TGV nocif à un tourisme éthique durable, donnera un saut-qualité incontestable à l’île, et une impulsion majeure à l’attractivité de La Réunion, et de fait, à son économie.

 

Le tourisme sera respectueux des habitants et de leur Environnement, ou alors il sera rejeté.

C’est inévitable.